Berk-en-Brousse:
Bourg, le dindon
de la farce ?
La cité burgienne est régulièrement chahutée sur les réseaux sociaux. Un phénomène que l'on pourrait qualifier de "bashing". Simple susceptibilité locale, réel acharnement ou symbole d'une ville qui sort du brouillard ?
Le poulet de Bresse est-il le dindon de la farce ?
Une raillerie sur le monument préféré des Français, une taquinerie sur son brouillard, un sarcasme sur la prononciation de son nom, un persiflage sur son équipe de football, une moquerie sur ses TER ou bien encore une petite goguenardise sur les poulets de Bresse…
Les réseaux sociaux concentrent un florilège de petites publications qui relèvent du « Bourg bashing.»
Alors, simple coïncidence pour une ville moyenne comme tant d’autres ou bien rançon du succès après quelques épisodes médiatiques ? Nous avons mené l’enquête…
Twitter, Facebook, Instagram… La toile est parfois impitoyablement imaginative et sarcastique lors qu’il s’agit d’ironiser sur ces villes moyennes qui vivent dans l’ombre des grandes sœurs régionales. Pourtant, Bourg-en-Bresse, 5e au classement des villes où il fait bon vivre en 2016 selon Les Echos et 16e ville la plus peuplée d’Auvergne Rhône-Alpes, voit sa population augmenter depuis dix ans (+1% par an durant les cinq dernières années) alors qu’elle avait diminué entre 1990 et 2009.
En 1972, c'est le journal l'Equipe qui donnait quelques lettres de noblesse à la cité burgienne en la propulsant "ville la plus sportive de France".
Premiers ambassadeurs de leur ville, politiques, sportifs et autres personnages médiatiques locaux se révèlent être des vecteurs de notoriété privilégiés.
Ainsi, quand Julien Benneteau, capitaine de l’équipe de France féminine de tennis, remporte la Fed Cup en 2019 ou que l'USBPA (L'Equipe TV), le FBBP01 (YouTube) ou la JL Bourg (RMC Sport) s'affichent lors de retransmissions télévisés, c'est toute l'agglomération qui profite de cet élan médiatique.
Une exposition à laquelle les politiques participent largement, qu'il s'agisse du maire de Bourg Jean-François Debat, Damien Abad député de l’Ain et nouveau président du groupe LR de l’Assemblée nationale, Xavier Breton, député de l’Ain et conseiller régional ou bien encore Patrick Martin, vice-président national du Medef.
D'autres personnalités désormais incontournables de l'image de la cité burgienne apportent également leur pierre à l'édifice de la réputation locale comme François Belay, speaker du Tour de France depuis 17 ans et ambassadeur de l’Ain, Vincent Duluc, journaliste à l’Equipe originaire de Bourg, l'humoriste/imitateur Laurent Gerra ou le chef triplement étoilé Georges Blanc.
François Belay: « L’irréductible village gaulois avec ses poulets les pieds dans la merde »
Burgien de naissance, ambassadeur de son département, pro de la com et speaker du Tour de France depuis 2003, François Belay est un homme aux multiples casquettes qui ne perd jamais une occasion de promouvoir une territoire qu'il chérit. Morceaux choisis.
►« J’ai la prétention de bien connaître le pays et je trouve que Bourg est dans le haut du panier avec une diversité économique, gastronomique, culturelle, sportive… Il y a désormais beaucoup de choses qui définissent cette ville. Elle a vachement d’atouts.
►Bourg, c’est Berk-en-Brousse. Les habitants sont considérés comme des bouseux notamment par les Lyonnais même si j’ai coutume de dire que c’est Lyon qui est la banlieue de Bourg. Mais de la même manière, les Lyonnais et les Marseillais sont les culs-terreux des Parisiens. On est tous le paysan de quelqu’un…
►Bourg, c’est l’irréductible village gaulois avec ses poulets les pieds dans la merde. Y’a un côté culs-terreux, terroir avec le symbole de la volaille de Bresse.
►A mon sens, l’élément déclencheur c’est l’élection présidentielle de 2002. Bourg affichait, en pourcentage de vote au 1er tour, exactement la répartition des forces politiques en présence. Elle avait alors été pris en exemple des villes moyennes comme la ville étalon de la France profonde. Une ville qui ne fait jamais parler d’elle dans un département super rural.
►Et puis pendant très longtemps, Bourg c’était surtout le Monastère de Brou et la volaille de Bresse. Il y a une vraie appartenance à ces deux emblèmes-là. Bourg, c’est aussi une ville que l’on traverse avec des panneaux indiquant la ville que l’on voit lorsque l’on va au ski.
►Exister en tant que ville moyenne, c’est dur surtout lorsqu’elle est coincée entre Lyon et Genève, deux métropoles. Ça peut générer un sentiment de repli, la peur que le grand voisin te bouffe. On monte les barricades et les barbelés. Mais de quoi a-t-on peur ? On ne risque rien ! La ville s’ouvre de plus en plus et les habitants doivent être les ambassadeurs de leur territoire. »
Depuis quelques années, les références à la cité burgienne se multiplient sur le web et dans la presse nationale: le passage du Tour de France à plusieurs reprises, le Monastère de Brou monument préféré des Français en 2014, les problèmes de parité à la Communauté d'agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse (CA3B), Christian Quesada emprisonné à Bourg, des accidents mortels de train, mais également les performances de ses clubs sportifs professionnels (JL Bourg, FBBP01)…
Autant d’épisodes médiatiques qui ont contribué à faire connaître la ville et son agglomération mais qui ont également confronté les observateurs à la prononciation exacte du nom de la ville et à la découverte du gentilé local…
On ne dit pas « Bour-en-Bresse » mais « Bourk-en-Bresse »
Contrairement à Bourg-Saint-Maurice, Bourg-de-Péage ou Bourg-la-Reine (et la plupart des autres Bourg en fait), les habitants s’autorisent la coquetterie de prononcer « Bourk » en Bresse et de faire la chasse aux contrevenants au phrasé local.
« Le "K" de "Bourk", c’est l’ergot de la volaille de Bresse. C’est l’ergot qui grattouille. C’est le symbole d’une ville qui a du caractère » , sourit François Belay.
Une spécificité qui a valu un mea culpa du journaliste Nicolas Demorand, ou plus exactement « Quatre-vingts secondes d'autoflagellation » sur France Inter, le 17 octobre 2019, après son crime de lèse-majesté dans l’affaire « Bourenbresse » (à écouter ci-dessous).
Les Glorieuses, les poulets et les Burgiens
A quelques jours de son spectacle à Aintexepo le 8 novembre dernier, l’humoriste Ahmed Sylla n’a quant à lui pas manqué l’occasion d’apostropher sarcastiquement les habitants et de moquer les Glorieuses, « Bourenbresse »… et les « Burgiens ».
Bourg-en-bresse : les Glorieuses volailles 🐔 #Différent ➡ http://bit.ly/AhmedSyllaBourgBresse
Publiée par Ahmed Sylla sur Lundi 28 octobre 2019
Que ce soit à la télévision ou bien à la radio, les références à la préfecture de l’Ain sont régulières et le plus souvent… décalées.
Un clin d’œil « bienveillant »
En septembre 2019, c’est la série Scènes de ménage sur M6 qui invente un combat de chiens à Bourg-en-Bresse dans un sketch entre Emma (Anne-Elisabeth Blateau) et Fabien (David Mora).
Emmanuel Gasne, l’un des directeurs d’écriture de la série, décrypte le choix de Bourg dans cette courte réplique.
« Nous avons une grande équipe d'auteurs, plusieurs directeurs d'écriture en fonction des couples... Mais effectivement je crois que Bourg-en-Bresse a pu revenir plusieurs fois dans SDM (Scènes de ménage, NDLR) », sourit Emmanuel Gasne.
« De ma casquette d'ancien auteur et de maintenant directeur d'écriture, je peux déjà vous dire qu'il peut y avoir plusieurs raisons : il faut que le la ville soit crédible par rapport à l'environnement du couple et à la situation ; on écrit beaucoup de sketchs, donc il faut citer pas mal de villes différentes. Il y a donc aussi une part de hasard. Et on fait souvent des clins d’œil à notre vie perso… Et bien sûr, la volonté n'est jamais de nous moquer. Pour ma part je viens de Bourgogne et quand on cite Beaune, Dijon ou Mâcon, j'espère vraiment que ce clin d’œil est apprécié par les Bourguignons. En plus de faire plaisir à mes parents… »
Olivier Razemon : « Les gens qui citent Bourg-en-Bresse ne savent pas que c'est dans l'Ain »
Olivier Razemon est journaliste au Monde.fr, il est aussi l’auteur du livre Comment la France a tué ses villes ? où il dresse le portrait des villes moyennes dans l'Hexagone et de la perte de vitesse de leurs centres-villes.
Les villes moyennes sont souvent victimes de « bashing ».
Quel constat avez-vous fait en écrivant votre livre ?
« Un exemple relativement connu qui me vient de bashing d’une ville moyenne, c’est Catherine Deneuve qui après avoir fait un tournage en 2015 à Dunkerque a dit : "Ah Dunkerque, c’est pas terrible, les gens fument, les gens boivent", sans vraiment rien connaître de la ville. Le maire de Dunkerque avait alors réagi en disant : "Le jugement de Catherine Deneuve est à côté de la plaque. On a un port, c’est joli, revenez, on vous invite." Je pense aussi à Éric et Ramzy qui avaient sorti un sketch sur Saint-Nazaire et qui disaient, en gros : "On ne va quand même pas passer la soirée à Saint-Nazaire!" Les habitants avaient réagi pour défendre la ville. Les gens se moquent des villes sans connaître leur histoire, ni même ce qu’il s’y passe. C’est pareil pour Bourg-en-Bresse. Les gens qui ont tendance à citer Bourg-en-Bresse pour en rire ne savent pas ça, ils ne savent sûrement même pas que c’est dans l’Ain. Le nom est reconnaissable, il y a trois syllabes, on le retient. De la même façon, Charleville-Mézières, ça fait rire parce que c’est un nom un peu compliqué avec deux mots accolés. Brive-la-Gaillarde aussi fait souvent rire. »
Comment vous expliquez que ces villes
soient citées pour faire rire ?
« Déjà, en France on adore se renvoyer des étiquettes en essayant de catégoriser les gens en fonction de leur appartenance géographique. Parce que si vous habitez là, vous êtes ceci, et si vous habitez là, vous êtes cela… En s’en moquant, on montre qu’on n’est pas de ce monde-là, qu’on ne veut pas connaître. On essaie de faire rire en disant : "Moi, je n’habite pas Bourg-en-Bresse, surtout pas" et on pense que c’est drôle. »
Quelles sont majoritairement les réactions
des villes citées pour « faire rire » ?
« En général, ça va être : "Venez, et vous verrez que ce n’est pas si terrible dans notre ville. C’est beau, il se passe des choses." Ça pourra même faire du buzz et aider à redorer l’image de la ville. Ça a été le cas pour Dunkerque et l’histoire de Catherine Deneuve. Ce n’est pas la peine de répondre sur le ton de celui qui se sent blessé, ça ne marche pas trop à mon avis. »
Tanguy Pastureau : « Bourg-en-Bresse
me rappelle une sorte d'inertie »
Et lorsque c’est Tanguy Pastureau qui fantasme, il y a un peu plus d'un an, dans une chronique sur France Inter, une dédicace de François Hollande où "quatre pleu-pleus sans vie sociale [...] ont attendu 12 minutes devant l'espace culturel Leclerc de Bourg-en-Bresse pour lui faire signer son pauvre bouquin", on essaie de comprendre pourquoi il a choisi d’envoyer l’ex-président en terres bressanes.
Nous l'avons donc interrogé.
Est-ce vous qui écrivez vos chroniques ?
« C’est moi qui écris tout à 100%, je n’ai pas d’auteurs, j’assume complètement ce qui a été dit et ce qui a été écrit. »
Pourquoi avoir ciblé Bourg-en-Bresse particulièrement ?
« Je ne connais pas la ville. Je n’y suis jamais allé. Vous savez, des chroniques, j’en fournis 300 par an. Généralement, j’essaie justement de prendre des villes que je ne connais pas. Ça m’arrive aussi de citer Dijon, Mâcon… Je ne sais pas pourquoi j’ai cité Bourg… Ce sont des villes qui me rappellent une sorte d’inertie, celle que j’ai connue en Bretagne quand j’étais petit, dans les petites villes que je fréquentais, dans lesquelles j’ai grandi. »
C’était pour vous l’exemple type d’une ville de province
où il n'y a pas grand chose à faire ?
« Non, ce n’est pas forcément l’exemple type… Mais en tout cas c’est l’exemple d’une ville qu’on ne connaît pas trop pour son activité. Alors il y en a peut-être, il y a sans doute de l’attractivité. Mais pour autant, à l’échelle nationale, on ne sait pas trop ce qu’il s’y passe. Les villes dont on ne parle pas trop, qui sont les trois quarts des villes de France, ça reste un peu mystérieux pour les gens. Du coup, on prend cette image dans l’humour pour donner l’exemple d’une ville de province où il ne se passe rien. Quand je dis aujourd’hui que je suis allé au lycée à Château-Gontier, en Mayenne, bah les gens se marrent ! Et pourtant, quand j’y étais, j’allais au cinéma, j’y ai vu des concerts, des humoristes sur scène… la ville bougeait. Et aujourd’hui, moi qui n’y suis plus, j’aime imaginer qu’il ne s’y passe plus rien. »
C’est un ressort humoristique que vous utilisez souvent
de citer des villes moyennes, peu connues ?
« Non pas forcément… Pour François Hollande, j’aurais plus pris Tulle (ville où l’ex-président a été maire de 2001 à 2008, NDLR.), en Corrèze, par exemple. Dans la tête des gens, ça doit être similaire à Bourg-en-Bresse en matière d’attractivité et de choses à faire. Je ne peux même pas vous dire pourquoi j’ai pris Bourg-en-Bresse, c’est presque un mystère pour moi. Je pense qu’il y a une histoire de sonorité… Quelque chose comme ça. »
Le nom de la ville vous inspire ?
« Même pas plus que ça… Vraiment, c’est un "bourg bashing" qui m’est venu totalement par hasard. Ça veut peut-être dire quelque chose psychologiquement… voire psychiatriquement. Peut-être qu’il faut que je me fasse interner. J’ai aucun rapport avec Bourg-en-Bresse, je ne connais pas Bourg-en-Bresse et pourtant j’ai cité Bourg-en-Bresse. Soit la ville est hyper puissante en France et ça m’a évoqué une idée incroyable, soit effectivement j’ai un problème psychologique et je promets de le régler assez rapidement. Après, pour ce qui est de la sonorité… Je trouve que Bourg-en-Bresse a une sonorité très française et qui du coup rappelle peut-être un peu la France d’avant, la France de Louis la Brocante, un peu au ralenti… Je ne vois que ça. »
Dont peut-on dire que vous n’avez
rien contre Bourg-en-Bresse ?
« Non, je n’ai rien à titre personnel contre Bourg-en-Bresse. J’attends d’y passer pour éventuellement m’y faire mal recevoir pour avoir quelque chose à dire contre cette ville. Je suis surpris moi-même, c’est un bashing involontaire. Mais ça veut aussi dire que l’image de la ville est forte. Si on s’en moque sans même s’en rendre compte, c’est quand même qu’il y a un souci. »
Patrick Chappatte:
« Non, Bourg n’est pas le poulet de la farce »
A l’été 2019, c’est Patrick Chappatte, dessinateur suisse pour Der Spiegel, Le Temps, ou bien The New York Times qui cite Bourg-en-Bresse dans l’un de ses dessins pour le Canard Enchaîné. Thématique : les retards de la SNCF.
« Non Bourg n’est pas le poulet de la farce ». C’est par cette punchline que débutait notre entretien téléphonique avec le dessinateur.
« Il me fallait une localité moyenne et un petit effet de surprise dans la chute, décrypte l’auteur. J’habite Genève et je passe par Bourg pour me rendre à Paris. C’est une ville étape. Je m’y arrête souvent sans descendre du train. Je n’ai pas eu besoin d’ouvrir l’atlas des villes moyennes. C’est un croisement ferroviaire et routier. Il ne faut pas y voir une connotation négative mais Bourg a un côté « bled ». Dans l’esprit de ce dessin, « soit les Burgiens restent chez eux, soit ils rentrent de vacances», explique Chappatte.
« Et puis dans Bourg-en-Bresse, il y une sonorité, justifie-t-il. On cherche souvent un effet sonore, ça ajoute un peu de charme. Dans d’autres dessins, j’ouvre Wikipédia et je trouve des communes avec des sonorités. J’y vais au feeling par rapport à ce que je cherche… Et puis le mot Bresse me parle. Si j’avais voulu faire du bashing, j’aurais pris Bellegarde…. »
Parole aux pros de la com'
Devant toutes ces railleries, nous avons décidé d’organiser les états généraux des community managers de Bourg et des responsables de communication des entités institutionnelles de l’agglomération. Histoire de connaître le sentiment de ces professionnels des réseaux sociaux et de comprendre l’engouement décalé que suscite la cité burgienne. Verbatim.
"La ville souffre d’un déficit de notoriété et d’image"
"On a une image rurale
mais on ne doit pas en avoir honte"
"Bourg souffre d’un problème de positionnement dû à l’utilisation de « Bourg ». On pense d’abord à Bourg-Saint-Maurice par exemple. Il faut arrêter de dire « Bourg » seulement, ça crée de la confusion"
"Les habitants sont les premiers ambassadeurs de la ville, les premiers vecteurs d’images"
« Tu sais que tu viens de Bourg quand… »
A l’été 2014, William Haffner lançait la page Facebook « Tu sais que tu viens de Bourg quand… ». Page qui deviendra plus tard « Bourk en Bresse ».
Pas vraiment un coup d’essai pour celui qui avait déjà créé une page « Fier d’être bressan » dans le cadre de ses études à l’EGC Bourg.
« J'ai joué sur la nostalgie des années lycées à Bourg avec des anecdotes de la part d’anciens » , explique William, qui, lors de ses études à Strasbourg, s'est aperçu que l’image véhiculée par la ville était celle d’une ville de passage, des poulets et du brouillard. « Mais j’ai rapidement fait le tour. Je ne trouvais plus d’anecdotes. Je me suis alors tourné vers une forme d’humour un peu satirique, une caricature de cet univers-là. L’objectif a toujours été d’amuser la communauté. Je m’inspire des mèmes des villes décentralisées. »
Ses retours ? « Au niveau local, c’étaient surtout des critiques de gestion de la ville, les gens disaient qu’il fallait mettre l’argent ailleurs. Mais c’était bon enfant. »
S'il se rappelle que l'expression"Bourk-en-stress" revenait souvent dans les commentaires, il note aussi que la communauté défend la ville, selon l’expression dédiée « qui aime bien, châtie bien ». « Il y a bien toujours 2 ou 3 personnes qui venaient troller la page mais je prenais le temps de répondre avec un certain protocole. C’était un bon exercice. »
Passée sous pavillon "Bourk-en-Bresse", la page se veut plus «jeune».
« Je voulais passer à autre chose, avoue William. Quelque chose de plus qualitatif. J’ai recyclé certaines publications, réadapté la charte graphique. Aujourd’hui, il y a plus de personnes qui suivent cette page que celle de la ville de Bourg. Mais la ville n’a pas été très réceptive alors que ça participait à valoriser, à redynamiser l’image de la ville, à faire bouger les choses. »
Jean-François Debat: «Un peu l'archétype de la ville au milieu de nulle part »
Maire de Bourg, président de la communauté d’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, conseiller régional, président délégué de Villes de France et membre de la direction collégiale du PS, Jean-François Debat a eu l'occasion de voir l'image de sa ville évoluer dans les médias et auprès des politiques qu'il côtoie au travers de ses divers mandats électifs.