Bruno Genesio,
le mal-aimé

Il ne sera plus le coach de l’OL la saison prochaine. En fin de contrat avec l’Olympique Lyonnais, le 27e entraîneur du club a préféré renoncé mi-avril.
Et le désamour de certains à son égard n'y a sans doute pas été
pour rien. Retour sur l'image ce celui qui n'a pas réussi à faire l'unanimité.

La décision de Jean-Michel Aulas devait intervenir le 2 avril, après la demi-finale de Coupe de France contre Rennes, puis, suite à l'élimination, seulement en fin de saison. Bruno Genesio a finalement lui-même mis fin au suspense mi-avril.

Pour ou contre, la personnalité divise. L’homme ne fait pas l’unanimité.

A Lyon, Bruno Genesio a immédiatement été pris en grippe par une partie des supporters. D’aucuns le jugeaint lisse, sans grand charisme.
D’autres mettaient en avant son accessibilité, sa progression et sa force de caractère. Et on n’a pas encore parlé sport…

Depuis le soir de Noël 2015 où un tweet et un communiqué étaient déposés au pied du sapin pour annoncer que Bruno Genesio devenait l’entraîneur principal de l’OL, sa relation avec les supporters n’a pas été un cadeau.

Il n’est pas le premier à vivre des tensions avec le public. On se souvient d’un de ses prédécesseurs, Claude Puel, copieusement insulté par le virage nord durant les matches à Gerland en 2010-2011. Il avait retrouvé sa maison taguée et était l’objet de messages autrement plus violents que « Puel démission ».

Au stade de Gerland, une manifestation de supporters demandant le départ de Claude Puel le 21 mai 2011. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Au stade de Gerland, une manifestation de supporters demandant le départ de Claude Puel le 21 mai 2011. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Avec cette décision, c’était le dernier entraîneur en date, Hubert Fournier, qui quittait le bateau par la petite porte. « Je ne pense pas que les joueurs ont lâché Hubert Fournier, mais le mental étant essentiel, il est difficile d’être efficace quand on n’écoute pas celui qui donne les consignes », avait alors avancé Jean-Michel Aulas.

Après Robert Nouzaret le 11 octobre 1987, Denis Papas le 7 mars 1988, Guy Stephan le 28 octobre 1996, Hubert Fournier était le quatrième entraîneur de l’ère Jean-Michel Aulas à céder sa place en cours de route. Aujourd'hui à la tête de l'équipe pour sa quatrième saison, Bruno Genesio est monté sur le podium des coaches les plus performants en terme de longévité sous l’ère Aulas. Seuls Raymond Domenech (1988-1993) et Bernard Lacombe (octobre 1996-juin 2000) ont plus duré. Bruno Genesio égale et dépasse Paul Le Guen (2002-2005), Claude Puel (2008-2011) et Rémi Garde (2011-2014). À la différence de ces trois-là, il lui manque encore un trophée. Mais Domenech et Lacombe, non plus, n’en avaient pas remporté.

Genesio intègre le club avec peu de temps
pour convaincre et ça matche

Fin 2015, Hubert Fournier ne convient plus. Il faut lui trouver un remplaçant. La solution est interne. Rapide. Quoi qu’en dise à l’époque Jean-Michel Aulas : « On ne voulait pas se précipiter, prendre des gens pour prendre des gens. » Selon lui, l’OL aurait eu trois pistes d’entraîneurs étrangers. « L’ un ne parlait ni français ni anglais, un autre n’était pas libre, et donc il fallait payer un transfert, un troisième n’a pas voulu venir. On avait huit jours pour avancer, il fallait quelqu’un de libre. La solution de Bruno Genesio, qui a l’ADN du club, offre plus de garanties. »

Et déjà, il ajoute : « Y compris aux supporters qui doutent de lui, parce que dans notre situation, il faut connaître le club et parler la langue des joueurs. »

Un choix financièrement raisonnable pour l'OL

Pour l'OL, Bruno Genesio est aussi un choix "raisonnable" pour les finances du club à l'heure où il a recruté et où il va faire son entrée dans le Groupama Stadium qui a coûté cher à construire.

Aujourd'hui encore, l'entraîneur de Lyon est loin de toucher le salaire de ses collègues. L'OL a le deuxième budget de Ligue 1, mais le salaire de son entraîneur n'est pas au même rang. Au PSG, Thomas Tuchel émargerait à 420 000 euros par mois, Leonardo Jardim recevrait 330000 euros à Monaco et Rudi Garcia 250 000 à Marseille...

En 2019, au "classement" des salaires d'entraîneurs, Genesio, lui, se situe en 8e position pour un salaire qui serait de 100 000 euros mensuels.

En décembre 2015, le nouvel entraîneur aux côtés de Michel Audrain, Joël Bats et Gérald Baticle. Archives Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

En décembre 2015, le nouvel entraîneur aux côtés de Michel Audrain, Joël Bats et Gérald Baticle. Photo archives Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

En décembre 2015, le nouvel entraîneur aux côtés de Michel Audrain, Joël Bats et Gérald Baticle. Photo archives Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A sa nomination, Bruno Genesio, l’enfant du club est chargé par le président Aulas de « remettre de la discipline». Le nouvel entraîneur doit faire vite. Le début de saison a été marqué par une importante série de blessures, le club est éliminé de toute coupe européenne et occupe alors la 9e place au classement. Bruno Genesio doit redresser tout ça.

Avec Hubert Fournier. Photos Le Progrès/Stéphane GUIOCHON
Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON
Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON
Bruno Genesio en 1988. Il a 22 ans. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bruno Genesio en 1988. Il a 22 ans. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bruno Genesio en 1988. Il a 22 ans. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le 21 août 1990. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le 21 août 1990. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le 21 août 1990. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

/ Archives Le Progrès

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Prêt pour la saison 1994-95. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Prêt pour la saison 1994-95. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Prêt pour la saison 1994-95. Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

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Un pur Lyonnais

Né dans le 7e arrondissement en 1966, Bruno Genesio est un pur produit de l'OL. Il a signé sa première licence au club à cinq ans. Il vient aux entraînements avec son père.

Il a ensuite porté le maillot lyonnais dans les équipes jeunes, les unes après les autres. Puis évolué comme joueur professionnel, au poste de milieu de terrain, pendant dix ans (1985-1995).

J'ai une relation
affective avec l'OL
Bruno Genesio

A Lyon, il connaît tout le monde et la maison OL n’a pas de secret pour lui. C’est un avantage. Il est immédiatement opérationnel.
A l'entraînement, pas de perte de temps.

Mais comme nul n’est prophète en son pays, être lyonnais se révèle aussi constituer une difficulté. A celui qui n’a fait que deux infidélités à l’OL, signant à Nice (1993-94) puis à Martigues (1995-96) en fin du parcours, les supporters pro-Lyon n'épargnent rien. Les critiques sont nombreuses. Une proximité trop importante avec des joueurs qu’il connaît bien est jugée comme un frein à son autorité. Gros inconvénient aussi : il manque d’expérience au poste de n°1 d’un grand club.

Archive issue de la chaine locale Canal 40, datant de juillet 1993 : le milieu de terrain Bruno Genesio arrive à Nice. Il a 27 ans.

Les dates clés

1er septembre 1966 : naissance à Lyon, dans le 7e arrondissement.
1985-1995 : joueur professionnel à l’OL.
1993-1994 : joueur à Nice.
1995-1996 : joueur à Martigues.
1999-2001 : entraîneur de Villefranche-sur-Saône.

5 février 2019 : Bruno Genesio qui a entrainé Villefranche pendant trois saisons discute avec des joueurs caladois venus s'entraîner au Groupama Stadium avant leur rencontre de Coupe de France contre le PSG.

5 février 2019 : Bruno Genesio, qui a entraîné Villefranche pendant trois saisons, discute avec des joueurs caladois venus s'entraîner au Groupama Stadium avant leur rencontre de Coupe de France contre le PSG.

5 février 2019 : Bruno Genesio, qui a entraîné Villefranche pendant trois saisons, discute avec des joueurs caladois venus s'entraîner au Groupama Stadium avant leur rencontre de Coupe de France contre le PSG.

2005-2006 : entraîneur du FC Besançon.
2006 : intègre le staff de l’OL comme superviseur des équipes adverses.
2011 : entraîneur-adjoint de Rémi Garde.

L'OL remporte la Coupe de France le 28 avril 2012 face Quevilly. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

L'OL remporte la Coupe de France le 28 avril 2012 face Quevilly. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

L'OL remporte la Coupe de France le 28 avril 2012 face Quevilly. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

2014 : entraîneur-adjoint d’Hubert Fournier.
28 décembre 2015 : Bruno Genesio conduit son premier entraînement de 27e entraîneur de l’histoire de l’OL. Il a prolongé son contrat lyonnais jusqu’en 2019.

Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

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OL/Monaco, le 13 octobre 2017 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

OL/Monaco, le 13 octobre 2017 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Archives Le Progrès/Richard MOUILLAUD

OL/Monaco, le 13 octobre 2017 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

« On ne peut pas plaire
à tout le monde »

Le Lyonnais n’est pas encore sportivement à pied d’œuvre que son seul nom fait douter certains supporters. «A l’époque, Monaco, Marseille, avait des entraîneurs étrangers. Les supporters en rêvent pour Lyon. Il y a eu d’emblée une déception », analyse Ken Fernandez, journaliste sportif parisien. Le ''nouveau'' est accueilli fraîchement par une partie des supporters.
Très vite, une pétition circule à l’adresse du président Aulas : 1 500 signataires en même temps que la nomination de Genesio.
Depuis lors, l’entraîneur de l’OL souffre d’un déficit de légitimité. Que rien ne semble combler.

9 janvier 2016 : premier match du nouvel entraîneur dans le Grand Stade. L'OL gagne 4 buts à 1 contre Troyes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

9 janvier 2016 : premier match du nouvel entraîneur dans le Grand Stade. L'OL gagne 4 buts à 1 contre Troyes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

9 janvier 2016 : premier match du nouvel entraîneur dans le Grand Stade. L'OL gagne 4 buts à 1 contre Troyes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

En n’étant ni un grand entraîneur, ni un étranger, il ne bénéficie pas d’un a priori favorable. Sur le terrain pourtant, les résultats immédiats suivent. Fin 2016, son contrat est prolongé. Au grand dam des opposants de la première heure.
Adoubé par Bernard Lacombe, Bruno Genesio l’est aussi par Jean-Michel Aulas. « Il a démontré des qualités que l’on ne soupçonnait peut-être pas totalement, même si on avait l’intuition que c’était la bonne solution. C’est au-delà de nos espérances, et effectivement, Bruno sera l’entraîneur de l’OL la saison prochaine », expliquait un Jean-Michel Aulas élogieux. Mais bien conscient des difficultés.

Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas en janvier 2018. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas en janvier 2018. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas en janvier 2018. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

« Enfant de la balle, Bruno Genesio doit sans doute se dire aussi que, décidément, tout va très vite en football. Il n’est pas si loin le temps où circulait une pétition à son encontre et il est pleinement conscient qu’il lui faudra résister quand, immanquablement, les prochaines tempêtes surviendront. »

L'adhésion des joueurs

Un coach qui aime parler beaucoup aux joueurs.

Lors de sa première conférence  de presse d’entraîneur n°1, Bruno Genesio explique aux journalistes présents, fin 2015 : « Je comprends qu’une certaine frange de supporters puisse être déçue et affiche des doutes sur mes facultés à diriger une équipe de L1, mais ça me motive encore plus. J’ai acquis de l’expérience, j’ai travaillé avec des grands entraîneurs. J’ai confiance en mon staff, mes joueurs et moi. » Il persiste et signe : « Si j’avais senti que je n’avais pas l’adhésion des joueurs, que je n’arriverais pas à avoir suffisamment de confiance de leur part et à tirer le maximum, individuellement et collectivement de ces joueurs-là, je n’aurais pas accepté la mission. »

Ce mercredi 27 mars 2019, Bruno Genesio est toujours sur la même ligne. « J'ai la chance de travailler avec des gens de confiance, qui me font confiance. C'est ça le plus important », déclare-t-il en conférence de presse.

Dès le départ, Bruno Genesio est bien conscient que ça va être difficile. « J’ai depuis longtemps intégré que pour un entraîneur, seuls les résultats comptent », confie-t-il déjà en 2015. Pas seulement, visiblement. Il n’est qu’au début de ses déboires avec une partie des supporters et des observateurs lyonnais du ballon rond.

« Cette place, il a tout fait pour l’avoir », se souvient Christian Lanier, journaliste sportif au Progrès. Bruno Genesio, au cœur de  la maison depuis des années, a-t-il intrigué pour l’avoir ? Sûrement. « Il a senti que c’était son heure. Le sort de Fournier a été scellé après le match perdu à Ajaccio (1-2). Genesio s’est vite positionné. »  Il aura mis huit jours à peine pour s’imposer.

En stage à Tignes. Genesio entouré de ses joueurs dont il a le soutien. Photo Stéphane GUIOCHON

En stage à Tignes. Genesio entouré de ses joueurs dont il a le soutien. Photo Stéphane GUIOCHON

En stage à Tignes. Genesio entouré de ses joueurs dont il a le soutien. Photo Stéphane GUIOCHON

Bonne ambiance avec le staff dans l'avion pour Zagreb, le 7 décembre 2011. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Bonne ambiance avec le staff dans l'avion pour Zagreb, le 7 décembre 2011. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Bonne ambiance avec le staff dans l'avion pour Zagreb, le 7 décembre 2011. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Même match. Bruno Genesio dans les bras de son gardien Anthony Lopes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A Kiev, le 12 décembre dernier l'OL bat le Shakhtar Donetsk (ligue des Champions). Bruno Genesio dans les bras de son gardien Anthony Lopes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A Kiev, le 12 décembre dernier l'OL bat le Shakhtar Donetsk (ligue des Champions). Bruno Genesio dans les bras de son gardien Anthony Lopes. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

« Les passages à vide, ça arrive. Ou tu es le PSG et tu es surarmé et rien ne peut t’atteindre. Mais pour Lyon, c’est impossible. Être deuxième du championnat, c’est le maximum possible », relativise Arnaud Clément.L'inconstance des résultats

Pourquoi le courant ne passe pas entre supporters et entraîneur ? Avec l’OL de ces derniers mois, c’est un peu la douche écossaise pour qui aime le foot. Il y a du bon, du spectaculaire et puis soudain, une série de matches sans relief.

« L'équipe est toujours en réaction. Elle ne s'exprime que quand il y a le feu, qu'il faut rattraper des points. C'est agaçant. »
Un supporter lyonnais

Pour une grande majorité du public, silencieuse quant au sort de l’entraîneur, c’est la frustration qui s’installe. « L’OL devrait tout le temps gagner 4-0, mais c’est impossible », confie un spécialiste lyonnais du foot.  Sans a priori pour ou contre Genesio, on peut se poser la question de « que fait l’entraîneur ? ». Et c’est là que les opinions divergent.

Le Groupama Stadium, à Décines. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le Groupama Stadium, à Décines. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le Groupama Stadium, à Décines. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le foot est un milieu impatient. De tradition, si ça ne marche pas un samedi, il faut virer l’entraîneur.

Mais Genesio est-il la cause de tout ? Ses détracteurs diront qu’il n’incarne pas assez la fonction, qu’il n’est pas suffisamment fin tacticien. Ils mettent souvent en doute ses choix de composition d’équipe. Avec lui, les joueurs ne progresseraient pas.  D’autres le disent un brin « dépassé ».  Trop vieux ? A 53 ans, Bruno Genesio ne serait pas un entraîneur « révolutionnaire ». Pas très grande gueule non plus. Mais les entraîneurs à poigne n’ont pas fait long feu. A Lyon, c’est Aulas le boss. Il n’y a pas de place pour deux.

Un club avec des moyens, donc avec des résultats ?

« Le plus simple, c’est de dire que l’entraîneur n’y comprend rien au foot. Concernant la presse, c’est une minorité, c’est comme ça. Mais il y a des gens que ça arrange peut-être de faire un bashing sur moi, c’est plus simple, je n’ai pas une légitimité comme pourraient avoir Juninho, Laurent Blanc ou Zinedine Zidane », déclare Genesio en mai 2018.

« Son procès en incompétence est aujourd’hui dépassé », juge Arnaud Clément, journaliste sportif du groupe Ebra. Pour nombre d’observateurs extérieurs à Lyon, difficile de comprendre le désamour des supporters. « Son problème de légitimité est avant tout, voire exclusivement lyonnais. » Et ils ne l’expliquent pas.

Pour eux, Genesio a progressé. « Il était peut-être en mode découverte au début, mais maintenant, il s’est fondu dans le costume ».  
Le principal intéressé le déclarait, le 22 novembre 2019, au soir victorieux d’OL-Manchester. « Oui, je me suis amélioré depuis trois ans, parfois j’aimerais que mon travail soit reconnu. »

Bruno Genesio et Pep Guardiola lors du match retour de phase de groupes  OL Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Bruno Genesio et Pep Guardiola lors du match retour de phase de groupes OL-Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Bruno Genesio et Pep Guardiola lors du match retour de phase de groupes OL-Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Ceux qui trouvent que Genesio n’est pas à sa place argumentent qu’avec le deuxième budget de Ligue 1 (285 000 euros pour l’OL contre 800 000 euros pour le PSG), de superbes installations, un Grand Stade, un excellent centre de formation, les résultats devraient être bien meilleurs. Les supporters voudraient « plus d’ambitions »…

Sept ans sans trophée

Ces derniers années, les titres de l'Ol sont arrivées du côté des filles. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Ces derniers années, les titres de l'OL sont arrivées du côté des filles. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Ces derniers années, les titres de l'OL sont arrivées du côté des filles. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Depuis la décennie dorée, les supporters veulent rêver à nouveau. Ont-ils une exigence supérieure à la réalité ?  Un autre entraîneur ferait-il mieux avec l’équipe d’aujourd’hui ? Impossible de répondre.

Bruno Genesio défend sa façon de travailler, et assume devant des critiques parfois virulentes. Le technicien lyonnais fait le dos rond. En la matière, l’homme est constant. « Solide et digne », assurent les journalistes sportifs qui le suivent à Lyon et en dehors.

Si, officiellement, il refuse d’accorder la moindre place aux attaques et aux insultes dont il est l’objet depuis quatre ans, ceux qui le connaissent savent que l’homme a été meurtri. Mentalement endurant, il sait qu'il n’effacera probablement jamais son déficit de crédibilité à Lyon.

Les critiques

Le coach de l’OL est tout sauf dupe. Il sait la précarité du métier et la pression négative qui l’entoure depuis son arrivée.

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

OL/Toulouse, le 29 octobre 2016. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

OL/Toulouse, le 29 octobre 2016. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

OL/Toulouse, le 29 octobre 2016. Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

OL/Nancy, le 8 février 2017. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

OL/Nancy, le 8 février 2017. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

OL/Nancy, le 8 février 2017. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Le Progrès/Frédéric CHAMBERT

Le Progrès/Frédéric CHAMBERT

Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A la question de savoir comment il vit les critiques, Bruno Genesio répondait en 2017 : « La critique fait partie de notre métier. Après, ce qui me gêne, c’est la mauvaise foi, le manque de débat, d’arguments. Par exemple, on joue la Juventus chez nous, en 3-5-2. On réussit un grand match devant le futur finaliste de la Ligue des champions. On perd 1-0 avec des faits de jeu contraires, Buffon imbattable, un penalty manqué, et derrière, j’ai eu l’impression qu’il n’y avait rien de bien dans ce match. On n’a pas vu le même match, ça m’exaspère. Quand il y a des choses intéressantes, il faut le dire. Et il y en a quand même eu non ? Mais pour moi, chez certains, c’est jamais ! »

La critique fait partie du métier. Ce qui me gêne, c'est le manque de débat, le manque d'arguments.
Bruno Genesio, en mai 2017

Il y a un an presque jour pour jour, Bruno Genesio était (encore) secoué par des supporters après une élimination face au CSKA Moscou. « Je ne suis pas un rêveur. Je connais le monde du football et j’ai des valeurs, dont celle de la reconnaissance. Le plus important reste le club, et pas le fait de savoir si je serai encore sur le banc la saison prochaine. Je me pose la question, bien sûr, et je suis lucide, mais pas résigné. »

Et de rajouter, dans nos colonnes : «  Je ne vais pas reculer. Je sais la violence de certains propos à mon égard, mais si on se laisse abattre, il faut faire un autre métier. On a la chance de disputer tout de suite un match très excitant et les grandes équipes se reconnaissent dans l’adversité. »

Genesio est de la fête (à gauche) le 17 décembre 2017. Les Bad Gones ont 30 ans et des fumigènes. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Genesio est de la fête (à gauche) le 17 décembre 2017. Les Bad Gones ont 30 ans et des fumigènes. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

23 novembre 2018, derby OL/ASSE, les supporters du virage nord. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

23 novembre 2018, derby OL-ASSE, les supporters du virage nord. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

23 novembre 2018, derby OL-ASSE, les supporters du virage nord. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Les Bad Gones font pression

En 2017-2018, l’ultime match de la saison, face à Nice, commence par cette banderole : « Bruno, ton amour pour l’OL t’honore, mais il est temps de tourner la page. » Curieuse soirée où Lyon l’emporte 3-2 et se qualifie directement pour la Ligue des Champions. Mais cette dernière ne suffit pas à faire le bonheur des supporters. L’entraîneur est chahuté pour la première fois par le kop Virage Nord.

Plus tard dans la soirée, une deuxième banderole est brandie, cette fois par le virage sud. On peut y lire : « On n’a toujours rien à fêter. » Ces supporters retiennent davantage le palmarès vierge depuis six ans (la Coupe de France 2012 contre Quevilly) que la 22e qualification européenne consécutive, chère à Jean-Michel Aulas. Christian Lanier, journaliste au Progrès, se souvient d’un Genesio « abasourdi, sidéré ».

A l’issue de la rencontre, Bruno Genesio est atteint : « Ça me fait mal, je suis lyonnais et je n’oublierai pas, ça restera bien gravé dans ma tête. Je fais mon job du mieux que je peux, on se qualifie pour la Ligue des champions pour la deuxième fois en trois ans. Ça fait énormément de mal de voir ce genre de chose lorsqu’on finit troisième. ».

Les joueurs, eux, portent leur entraîneur en triomphe. Solidaires. Aulas soutient son entraîneur et lui laisse les rênes.

On travaille. J'ai des idées. Libre à chacun de penser l'inverse ou le contraire. Je lis ce qui peut se dire ou s'écrire, mais je n'écoute pas.
Bruno Genesio, en octobre 2016

La dernière "demande" des supporters de voir Bruno Genesio s’en aller date du 20 mars dernier. Les Bad Gones publient un communiqué avant même de rencontrer Jean-Michel Aulas. Ce dernier avait indiqué « consulter » les groupes de de supporters quelques jours plus tard. La méthode ne lui plaît pas. Le patron de l’OL, c’est lui. « On est dans un club parmi les plus importants d’Europe. Ce ne sont pas les supporters qui décident de la gouvernance des clubs. »

Sifflé au Groupama Stadium, le 23 septembre 2017, avant la rencontre OL-Dijon

Des réseaux sociaux féroces

La plupart des supporters de l’OL actifs sur Twitter ne sont pas de grands défenseurs de Bruno Genesio. Très présents. Ils donnent l’impression d’un rejet énorme. Mais objectivement, difficile de savoir combien ils sont, qui ils représentent. « Il faut aussi dire qu’il y a, sur 58 000 places au stade, une majorité de gens qui ne font pas de commentaire. Leur seul souhait, c’est de voir un beau spectacle et l’équipe gagner », souligne Christian Lanier.

Parmi les "anti" sur Twitter, les hashtags ironiques font légion #MerciBruno, #AdieuBruno, #Genesiodemission. D’autres sont plus méchants. Montages photos, moqueries en tous genre, insultes sont monnaie courante.

« Il a dû changer son téléphone personnel après que son numéro a fuité sur les réseaux sociaux », rapporte un proche du club. L’homme aurait reçu jusqu’à des menaces de mort.

« Stop Le Genesio bashing », demandait Jean-Michel Aulas le 4 mars dernier sur Twitter. A l’appui, un commentaire de Rémy Vercourte. L’ancien portier s’offusque de la situation dans les colonnes de La Dépêche. Bruno Genesio est toujours soumis à des attaques incessantes. Rémy Vercoutre avoue ne pas comprendre ce qui, selon lui, ressemble clairement à de l'acharnement. « Ce que je constate, c’est que Bruno Genesio fait un travail fantastique, qu’il est toujours dans les objectifs fixés par le président, et je crois que les supporters ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’avoir Genesio, un Lyonnais, sur le banc de leur club. L’herbe n’est pas toujours plus verte ailleurs… »

Sur Twitter, il y a dix jours, un sondage de 5 000 supporters votait à 85 % pour le départ de Genesio.

L'anniversaire de sa fille

En septembre dernier, nouvelle escalade. Cette fois dans la sphère privée. Une vidéo met le feu aux poudres parmi les supporters de l’Olympique lyonnais. Sur le document d’une quinzaine de secondes, tourné de nuit devant la discothèque Azar, dans le quartier de la Confluence, à Lyon, on distingue un homme en costume en train de courir après un individu, qui n’apparaît pas sur les images. Le poursuivant est suivi de près par un autre homme et une jeune femme. L’homme est décrit comme Bruno Genesio, la jeune femme, sa fille. Les images ont provoqué un flot de réactions.

Sitôt la vidéo postée, une avalanche de commentaires et de réactions indignées de personnalités du football a alimenté le buzz. À commencer par l’ancien joueur de l’OL, Alexandre Lacazette, qui a apporté son soutien à Bruno Genesio. « Ce qui s’est passé ce week-end à Lyon n’est pas normal  », a déclaré l’ex-attaquant, tandis qu’une autre figure du club, Sidney Govou, jugeait vraiment « désolant  » le comportement des supporters présents ce soir-là.

L’ancien international français Vikash Dhorasoo y est aussi allé de sa petite phrase : « Vouloir sa démission, ok. Sa dépression, non, c’est malsain.  »

Dans la soirée, Rémi Garde, l’entraîneur de l’OL de 2011 à 2014, a réagi sur Twitter : « Je suis abasourdi devant tant de bêtise et les comportements honteux envers Bruno et sa famille. Soutien total dans ses qualités d’entraîneur. Allez l’OL. »

Avec Rémi Garde. Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Avec Rémi Garde. Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Avec Rémi Garde. Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Tout comme Reynald Pedros, entraîneur de l’équipe féminine de l’OL : «Comment c possible de faire ça c une honte un énorme soutien à Bruno.» Contacté par Le Progrès, Bruno Genesio n’avait pas souhaité s’exprimer.

Kellar has vanished and the princess remains.
Kellar has vanished and the princess remains.

qui pour tenir le vestiaire
la saison prochaine?

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A deux journées de la fin de la saison, on sait que Bruno Genesio va terminer ce qu'il a commencé.

Au regard des résultats, il n'aurait pas été illégitime qu'il reste. « Si cela avait été le cas, cela aurait été un signe très fort. Ça aurait voulu dire qu’il était soutenu par le sportif et les actionnaires, les partenaires et divers conseillers du club. Et donc qu’il pesait plus que les supporters qui ne l’aiment pas », explique Arnaud Clément, journaliste sportif pour Ebra-Presse.

Officiellement, l'entraîneur attendait donc la décision de son président et du comité de gestion. « C'est une décision importante pour mon avenir, mais je ne pense pas à ça toute la journée et toute la nuit », avait confié Bruno Genesio le 27 mars 2019.

Le suspens devait durer jusqu'au 2 avril. Le vendredi 29 mars, au soir de la victoire de l'OL à Rennes en championnat (1-0), Bruno Genesio affirmait qu'il savait ce que son président allait dire le mardi 2 avril.

Sur Canal +, vendredi soir, Bruno Genesio s'exprime sur son avenir

Entre-temps le même adversaire breton est venu priver l'OL de finale de la coupe de France, toutes les cartes ont été rebattues et Genesio a fini par prendre les devants en jetant l'éponge pour la saison prochaine.

Une chose est sûre, Jean-Michel Aulas n’est pas homme à ne pas anticiper. C’est son rôle, son mode de fonctionnement, et un peu la règle du jeu dans l’univers féroce du football.

Alors qui pourrait alors succéder à Bruno Genesio ?  Le nom de José Mourinho a été cité. Fantaisiste ou pas, l’avenir proche le dira. Le Portugais serait intéressé par une expérience à Lyon.  « Il a raison, il a raison », avait commenté Genesio dans un sourire il y a quelques jours.

Il faudrait aussi savoir ce que souhaite le principal intéressé. Bruno Genesio pourrait être tenté par une autre expérience. C’est le moment.

Il sortirait de Lyon avec des résultats. Sur le marché des entraîneurs, il est certainement banquable. Lui qui s’est adjoint dernièrement les services d’un des plus gros intermédiaires du foot, l’agent israélien Pini Zahavi, pourrait aller voir ailleurs, d'autant que Jean-Michel Aulas laisse désormais entendre que plusieurs nouveaux noms sont susceptibles d'arriver à l'OL.

Photo Le Progrès/ Stéphane GUIOCHON

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A Kiev, le 12 décembre dernier l'OL bat le Shakhtar Donetsk (ligue des Champions). Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

A Kiev, le 12 décembre dernier l'OL bat le Shakhtar Donetsk (ligue des Champions). Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

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A Kiev, le 12 décembre dernier l'OL bat le Shakhtar Donetsk (ligue des Champions). Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON

Des sondages en tous genres sur ses capacités à relever son équipe et un déferlement de commentaires sur les réseaux sociaux feraient presque du 27e entraîneur de l’histoire de l’OL un homme appartenant déjà au passé.
Bruno Genesio est toujours là.

Jusqu’à la fin de saison...

Les grandes dates
de Bruno Genesio

3 janvier 2016 : Limoges-OL (0-7). Premier match à la tête de l’OL. Ce 32e de finale de Coupe de France face à un modeste adversaire a au moins une vertu : démontrer que le groupe lyonnais semble plus confiant dans les capacités du nouveau coach que les 1700 supporters signataires d’une pétition anti-Genesio dès sa nomination connue. « Bruno Genesio n’est pas un bon entraîneur, c’est factuel. »

7 mai 2016 : OL-Monaco (6-1). Parti de loin à la nomination de Bruno Genesio (9e à 6 points), Lyon s’offre une "finale" pour la deuxième place et un ticket en Ligue des Champions face à Monaco, balayé au Groupama Stadium.

18 décembre 2016 : Monaco-OL (1-3). Ça va mal pour l’OL, qui n’est pas sorti des poules de Ligue des Champions et navigue à 8 points du futur champion de France, Monaco (et 9 du leader Nice). On s’attend au pire, mais l’OL amorce son regain et Genesio a probablement sauvé sa tête.

20 avril 2017 : Besiktas-OL (2-1, 6-7 tab). L’OL, après avoir sorti l’AS Roma (4-2, 1-2), se qualifie aux tirs au but à Istanbul pour la demi-finale de la Ligue Europa où il a rebondi après son éviction de la Ligue des Champions. L’Ajax Amsterdam va mettre fin à la belle aventure (1-4, 3-1).

13 octobre 2017: OL-Monaco (3-2). L’OL et Genesio sont encore dans une situation tendue, 8e au classement et en panne en Ligue Europa (nuls 1-1 à Limassol et contre Bergame). 90e + 5, le coup franc de Fekir relance les dés. L’OL enchaînera six succès d’affilée, dont un double sur Everton en Ligue Europa.

5 novembre 2017 : Saint-Etienne-OL (0-5). Le sixième succès de la série. Un sommet dans l’histoire du derby du point de vue lyonnais. Le cinquième but, signé Fekir, deviendra légendaire, avec l’image de son maillot brandi face aux supporters verts.

19 mai 2018 : OL-Nice (3-2). L’OL a laissé des espoirs ou des illusions en route. Vainqueur à Moscou, il est éliminé de Ligue Europa à Décines (2-1, 2-3). Sorti en quarts de coupe de France à Caen (0-1) - que le PSG gagnera contre Les Herbiers -, il risque de rater la Ligue des Champions. Mais Lyon avait entamé le 18 mars à Marseille (3-2) une série de 9 victoires en 10 matches. L’ultime, face à Nice, commence par cette banderole : « Bruno, ton amour pour l’OL t’honore, mais il est temps de tourner la page. » Genesio finit porté en triomphe par ses joueurs après le triplé de Depay.

19 septembre 2018 : Manchester City-OL (1-2). L’OL réalise un exploit pour son premier match de poule de ligue des champions en l’emportant dans le fief de l’une des plus belles équipes d’Europe. Grâce à des buts de Cornet et  Fekir. A cette occasion, Bruno Genesio a fait le coup parfait en alignant un 4-4-1-1, avec Fekir juste derrière Memphis. C’est la deuxième victoire de l’OL en ligue des champions en Angleterre après celle à Liverpool en 2009.

Bruno Genesio félicite Memphis Depay lors du match retour de phase de groupes  OL Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bruno Genesio félicite Memphis Depay lors du match retour de phase de groupes OL-Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

Bruno Genesio félicite Memphis Depay lors du match retour de phase de groupes OL-Manchester City, le 27 novembre 2018 au Groupama Stadium. Photo Le Progrès/Richard MOUILLAUD

12 décembre 2018. Shakhtar Donetsk-OL (1-1). Au stade NSK Olimpiskyi de Kiev, et par un froid polaire, l’OL se qualifie pour la dixième fois pour un 8e de finale de ligue des champions. Nabil Fekir est arrivé en sauveur en égalisant. Ce privilège d’aller plus loin dans la compétition a déjà rapporté 47,95 millions à l’OL.

3 février 2019. OL-PSG (2-1). Sur des buts de Dembélé et  Fekir  et dans un stade en feu,  l’OL fait tomber le PSG, qui était invaincu depuis le début de la saison. Une réelle performance et un niveau de jeu rarement atteint.

27 février 2019. OL-Caen (3-1). Grâce à Denayer, Cornet et Memphis, L’OL s’est qualifié pour la 11e demi-finale de son histoire, contre Rennes. Avec une défaite à la clé, lourde de conséquences pour Genesio...

13 avril 2019. En conférence de presse, Bruno Genesio annonce qu'il finira la saison, mais n'ira pas au-delà. «Ma priorité a toujours été de prolonger à l'OL, mais j'ai pris la décision de ne pas prolonger, pour l'intérêt du club. Je pense que c'est le meilleur moyen pour que le club atteigne ses objectifs.»

Photo Le Progrès/Stéphane GUIOCHON
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