ces faits divers qui ont marqué l'année 2019

Année sombre dans la Métropole et le département, marqués par des affaires criminelles d’une ampleur inédite. Lyon a été frappé au cœur par cet attentat d’inspiration islamiste commis en mai. Trois mois plus tard, un déséquilibré attaquait des passants avec une arme blanche à la station Laurent-Bonnevay. Ces “faits divers” ont provoqué une vague d’émotion considérable. À l’image, aussi, de ce dramatique incendie de la route de Vienne qui a coûté la vie à une mère et sa petite fille.

Attentat à Lyon : un engin piégé explose rue Victor-Hugo

Trois jours plus tard, le suspect n°1 est arrêté dans le 7e arrondissement.
Photo Progrès /DR

Le 24 mai à 17 h 28, un engin piégé explose en plein centre de Lyon , rue Victor-Hugo à deux pas de la place Bellecour.

Enveloppé dans un sac en papier, il a été déposé devant l’enseigne La Brioche Dorée. La vitre de la banque réfrigérée vole en éclats et treize personnes, dont une fillette de 10 ans, sont blessées sans grande gravité par des débris de verre et des pièces métalliques. Onze sont toutefois conduites à l’hôpital, tandis que commence une véritable course contre-la-montre pour identifier l’auteur de cet attentat. On apprend très vite, en effet, que l’engin piégé a été déposé par un individu arrivé et reparti à vélo.

Ce suspect, Mohamed Hichem Medjoub, est arrêté trois jours plus tard, le 27 mai à la descente d’un bus dans le 7e  arrondissement et transféré le lendemain à Paris au siège de la sous-direction antiterroriste. En situation irrégulière, ce jeune homme de 24 ans vivait avec sa famille à Oullins, ne sortant que pour quelques séances de sport et des passages à la mosquée. Inconnu des services de renseignements, il a fabriqué l’engin explosif dans l’appartement familial.

Un mort et huit blessés dans une attaque au couteau à Villeurbanne

Photo Progrès/Joel PHILIPPON

Une attaque meurtrière au couteau a eu lieu le 31 août, à la gare routière Laurent-Bonnevay, à Villeurbanne. Photo Progrès /Joel PHILIPPON

Une attaque meurtrière au couteau a eu lieu le 31 août, à la gare routière Laurent-Bonnevay, à Villeurbanne. Photo Progrès /Joel PHILIPPON

Le 31 août à Villeurbanne, une scène de terreur se déroule sur le parvis de la gare routière Laurent-Bonnevay. Peu après 16 heures, un homme armé d’un couteau et d’une fourchette de barbecue attaque des passants, à la hauteur de l’arrêt du bus 83. Il frappe plusieurs personnes et un jeune homme qui tentait de s’interposer s’effondre. Âgé de 19 ans, il succombe à ses blessures sur les lieux de l’attaque tandis que huit autres personnes gravement touchées, sont prises en charge par les secours et évacuées. L’agresseur qui, selon des témoins, semblait animé par une rage folle, part en direction du métro, où il est maîtrisé par des témoins.

Il est rapidement identifié comme étant un réfugié afghan, Sultan Mohamed Niazi, arrivé en juillet 2017 dans la région lyonnaise. Connu pour des troubles mentaux associés à des délires religieux, il avait été orienté vers des structures sanitaires mais son suivi a connu des failles. Il a été mis en examen pour assassinat et tentatives d’assassinat, et écroué.

Cinq morts dans un accident de la route à Vénissieux

Le dimanche 11 août, vers 4 heures du matin, une Renault Scénic s’écrase avec une violence extrême contre un mur, avenue de Pressensé à Vénissieux. Après avoir doublé un autre véhicule, le conducteur a perdu le contrôle de sa voiture qui a heurté le terre-plein central et s’est retournée avant de s’encastrer dans le mur d’un bâtiment industriel.

À l’arrivée des secours, le bilan est déjà terrible. Le conducteur et trois de ses passagères sont morts sur le coup. La quatrième passagère, hospitalisée dans un état critique, succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Les victimes de l’accident étaient âgées de 17 à 21 ans et parmi elles, deux étaient des sœurs.

L’enquête a établi que le conducteur, originaire de Vénissieux, avait une alcoolémie élevée et, selon les estimations, il roulait au moins à 70 km/h sur une voie limitée à 50.

Une jeune escort-girl tuée puis jetée dans le Rhône

Photo Progrès/Maxime JEGAT

Le 30 octobre à Lyon (7e ), le corps d’une inconnue est repêché dans le Rhône, en contrebas de l’avenue Leclerc. Ses pieds et ses mains sont attachés avec du fil électrique, qui entoure aussi son corps pour le maintenir en position recroquevillée. Son corps est entièrement enveloppé dans du film étirable et un sac plastique a été noué autour de son cou.

La jeune femme est identifiée rapidement, car sa famille a déclaré sa disparition depuis le 23 septembre. Elle a été vue pour la dernière fois rue Jangot, à Lyon (7e ) et les recherches pour disparition inquiétante ont révélé qu’elle était escort-girl, ce qu’elle avait caché à ses proches. L’autopsie a révélé qu’elle avait été tuée par objet pointu, qui a transpercé sa nuque jusqu’à la gorge.

Les soupçons se portent rapidement sur un homme de 39 ans , habitant rue Jangot, supposé être le dernier client de la jeune femme de 23 ans, qui a été écroué ainsi que sa compagne au cours du week-end du 11 novembre. Il a nié le meurtre, mais a reconnu avoir eu un rendez-vous avec la jeune femme.

Un crime filmé et diffusé sur Facebook

Meurtre barbare découvert sur les pentes de la Croix-Rousse, 5 mars 2019. Photo Progrès/ Stéphane GUIOCHON

Meurtre barbare découvert sur les pentes de la Croix-Rousse, 5 mars 2019. Photo Progrès/ Stéphane GUIOCHON

Le 5 mars vers 17 heures, le corps d’un homme de 28 ans tué à coups de couteau, est découvert ligoté dans un immeuble au 34, rue Jean-Baptiste-Say, sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon (1er ). L’alerte a été donnée par un appel au 17. La personne au bout du fil a indiqué qu’elle venait de recevoir une vidéo, via le réseau social Facebook, montrant un ami en train d’être poignardé.

La victime a été torturée et présente une soixantaine de plaies par arme blanche. Un autre homme apparaît sur la vidéo, subissant des coups de couteau, l’air terrifié.

L’enquête établit rapidement qu’il est sorti vivant de cette scène d’horreur. Un adolescent présent au moment des faits est arrêté pour non-dénonciation de crime et non assistance et, une semaine après la découverte du corps, trois suspects sont arrêtés en Espagne.

Comme la victime, ils sont originaires de la région de Mostaganem en Algérie, et se disaient mineurs, ce qui a été contredit par la famille de la victime. Enfin, début octobre, celui qui a filmé la scène ultraviolente a été arrêté à Lyon.

Un motif dérisoire, comme un vol de téléphone, serait à l’origine de ce déchaînement de violences.

Une mère et sa fille meurent dans l'incendie de la
route de Vienne

Photo Progrès/Joel PHILIPPON

Dans la soirée du 9 février, une explosion suivie d’un violent incendie se produit dans une boulangerie au 125, route de Vienne à Lyon (8e ).

Les flammes se propagent très vite aux étages, piégeant une famille. Clara Mocquot, enceinte de huit mois, et sa fille Anna, quatre ans, trouvent la mort dans l’incendie et le compagnon et père des deux victimes est grièvement blessé. Très rapidement, la thèse criminelle est privilégiée, d’autant que la boulangerie a déjà été la cible de deux tentatives d’incendie au cours des semaines précédant le drame.

Les gérants de la boulangerie arrêtés en juillet

Un suspect âgé de 50 ans est identifié rapidement mais il est en fuite et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Deux de ses proches sont placés en garde à vue le 13 février et l’un d’eux est mis en examen pour complicité.

L’affaire rebondit le 18 juillet, quand les deux gérants de la boulangerie sont écroués après avoir été mis en examen pour « complicité de destruction » par incendie « ayant entraîné la mort » et « tentative d’escroquerie à l’assurance ». Ils ont nié les faits mais sont soupçonnés d’avoir commandité l’incendie pour bénéficier d’une indemnisation par les assurances.

Meurtres à Thizy les Bourgs : trois morts

Crime passionnel et suicide à Thizy les Bourgs, 17 avril 2019. Photo Progrès/ Richard Mouillaud

Crime passionnel et suicide à Thizy les Bourgs, 17 avril 2019. Photo Progrès/ Richard Mouillaud

Le 17 avril, trois corps sont découverts dans une villa, dans un quartier tranquille de Thizy les Bourgs.

Une femme, l’occupante de la maison, et deux hommes ont été tués par balles. Ce matin-là, Nathalie Martinet, 53 ans ne s’est pas rendue à son travail au Coteau (Loire) et son entourage, qui n’a pas réussi à la joindre, a appelé le 17.

Les gendarmes et les pompiers se rendent chez elle. La porte est entrouverte et le corps d’un homme ensanglanté gît dans l’entrée. L’enquête va rapidement établir qu’il s’agit de Marcel Wolf, 54 ans, le compagnon de la quinquagénaire, dont le corps est découvert dans le salon, à côté de celui d’un homme.

Il s’agit de son ancien compagnon, Claude Monnier, 54 ans, habitant La Roche-Vineuse, en Saône-et-Loire.

Les investigations ne vont pas tarder à confirmer ce que laissaient supposer les premières investigations : l’ex-compagnon a tué le couple avant de se donner la mort. Claude Monnier a d’abord tué son rival, puis a tiré deux fois sur son ancienne compagne avant de se tirer une balle dans la tête.

Spectaculaire accident à Perrache : deux morts

Photo Progrès / Marien Trompette

Dans la nuit du 5 au 6 janvier, un conducteur qui avait plus de 2 grammes d’alcool dans le sang, a perdu le contrôle de son véhicule au niveau de l’échangeur de Perrache à Lyon. Le véhicule aurait heurté le terre-plein central situé entre les voies partant à gauche en direction du tunnel de Fourvière et celle qui prend la direction du pont Gallieni.

Le véhicule aurait alors fait un saut de près de quarante mètres, survolant deux locaux techniques, avant de percuter la barrière d'une bretelle qui dessert le centre d'échanges de Perrache. Stoppée net, la voiture serait alors retombée huit mètres plus bas, sur le quai Gailleton. Le conducteur et une passagère sont décédés, deux autres personnes ont été grièvement blessées.

Le Bel Air Camp ravagé par un incendie à Villeurbanne

Le 8 octobre à Villeurbanne, 7 000 m² sont détruits par un incendie à Bel Air Camp, pépinières d’entreprises regroupant 58 start-up.  Photo Progrès /Richard MOUILLAUD

Le 8 octobre à Villeurbanne, 7 000 m² sont détruits par un incendie à Bel Air Camp, pépinières d’entreprises regroupant 58 start-up.  Photo Progrès /Richard MOUILLAUD

Ce mardi 8 octobre, il est sept heures quand un imposant panache de fumée s’élève de la pépinière d’entreprises Bel Air Camp , dans le quartier Poudrette-Les Brosses, à Villeurbanne. Ce bâtiment de 10 000 m² accueille 58 start-up et 350 emplois, et il est la proie des flammes. Il faudra cent pompiers et trente-cinq engins pour maîtriser l’incendie qui a détruit 7 000 m², heureusement sans faire de victimes.

Trafic de stups : 506 kg de cannabis saisis

Rue des Acacias. Photo Progrès / Emmanuelle BAILLS

Rue des Acacias. Photo Progrès / Emmanuelle BAILLS

Apothéose le 29 mars pour les policiers qui enquêtaient sur un important trafic de cannabis entre l’Espagne et Villefranche-sur-Saône  : ils ont saisi 506 kg de résine de cannabis dans une Audi A6 que les trafiquants caladois, qui revenaient d’Espagne, avaient garée dans un box à Montpellier (Hérault). Une somme de 280 000 € et trois armes de poing ont également été saisies lors de l’opération, au cours de laquelle une policière a été percutée volontairement par une voiture conduite par un trafiquant. Plusieurs personnes ont été arrêtées, notamment rue des Acacias à Villefranche, et l’enquête se poursuit sur commission rogatoire pour identifier tous les protagonistes du trafic.

Incendie d’un dépôt TCL à Lyon : 12 bus détruits, 5 M€ de dégâts

Photo Progrès / Richard MOUILLAUD

Le 12 novembre vers deux heures du matin, un incendie s’est déclaré au dépôt TCL de Lyon Vaise, dans l’atelier de maintenance. L’alerte a été donnée par le veilleur de nuit et les sapeurs-pompiers sont rapidement arrivés sur place. Le feu, d’origine accidentelle a priori, est parti du bloc de maintenance numéro 7 et a détruit douze bus ainsi que l’atelier de maintenance, mais on ne déplore aucune victime. Les bus situés en zone de stationnement n’ont pas été touchés. Le seul remplacement des bus est estimé à 5 250 000 €, auxquels s’ajoutent les frais de remise en état de l’atelier.