L'OL en quart de finale de la Ligue des Champions : une histoire en quatre temps

Quart de finale 2004 : Porto trop fort pour l’OL

Ce 23 mars 2004, l’OL, entraîné par Paul Le Guen, dispute son premier quart de finale dans la plus grande compétition européenne.

L’OL a terminé 1er de son groupe, grâce notamment à une brillante victoire à Munich (2-1), mais a dû souquer ferme lors du dernier match face au Celtic, à Gerland, parvenant à signer un succès décisif (3-2), grâce à un penalty de Juninho à quatre minutes de la fin.

L’entraîneur de Porto, José Mourinho mènera son équipe au titre de champion d’Europe en 2004, après avoir éliminé l’OL et surpris Monaco en finale. Photo Progrès /Stéphane GUIOCHON

L’entraîneur de Porto, José Mourinho mènera son équipe au titre de champion d’Europe en 2004, après avoir éliminé l’OL et surpris Monaco en finale. Photo Progrès /Stéphane GUIOCHON

Tombeur de la Real Sociedad (1-0, 1-0) en 8e de finale, l’OL évite le Real Madrid, Chelsea, Arsenal ou Milan en quarts, mais tombe sur une équipe de Porto, entraînée par un José Mourinho au début de sa notoriété, qui va s’avérer être la belle surprise de l’année.

Battus logiquement 0-2 à l’aller au stade du Dragon sur des buts de Deco et Carvalho, les Lyonnais croient néanmoins en leurs chances, au retour, dans leur stade de Gerland. 40 000 supporters, chauffent l’ambiance, mais Maniche, en ouvrant le score dès la 6e minute, ravit les milliers de Portugais présents. Coriace, l’OL revient, grâce à Luyindula, mais Maniche marque à nouveau dès le début de la seconde période. Elber égalisera in extremis (2-2), mais le sommet était trop haut.

Le onze de départ de l'OL, lors du match retour. Photo Progrès/Stéphane GUIOCHON

Michael Essien, au duel. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

La décéption de Peggy Luyindula, après le match. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

"Il y avait penalty sur Nilmar"

2005

Olympique Lyonnais vs PSV Eindhoven

Déception d'Éric Abidal, de Michael Essien et de Jérémy Berthod. Photo Progrès/Stéphane Guiochon

Sylvain Wiltord a ouvert le score à la 10e minute du match retour. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Éric Abidal loupe son pénalty. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Grégory Coupet, si proche de faire l'exploit, sur le pénalty victorieux de Ronert Pinho De Souza. Photo Progrès / Stéphane Guiochon

"Il y avait penalty sur Nilmar" :
quart de finale 2005, l'éternelle amertume

Les joueurs de l’OL, tendus au moment d’une séance de tirs au but fatale pour eux, à Eindhoven. Photo Progrès/Stéphane GUIOCHON

Les joueurs de l’OL, tendus au moment d’une séance de tirs au but fatale pour eux, à Eindhoven. Photo Progrès/Stéphane GUIOCHON

Lors de la saison 2004-05, l’OL a disputé son deuxième quart de finale de Ligue des Champions. Premiers en phase de poule, devant Manchester United, les hommes de Paul Le Guen avaient écrasé le Werder de Brême en 8e (3-0, 7-2), avant de buter sur le PSV Eindhoven de l’expérimenté Guus Hiddink, en quart de finale.

Le duel ne s’était pas ouvert de la meilleure des manières il est vrai, à Gerland. Menant au score grâce à Malouda (12e), l’OL manquait de faire le break, par Essien, et surtout Govou, dont le tir à bout portant, était détourné par Gomes. Patient, le PSV punissait l’OL sur une frappe de Cocu, et ramenait un bon nul en vue du retour à Eindhoven.

À nouveau pourtant, les Lyonnais trouvaient la faille, ouvrant le score par Wiltord (10e). Les Néerlandais se faisaient plus pressants, plus rudes aussi à l’image de leur capitaine Van Bommel. Alex signait l’égalisation et le Philips Stadion montait le son.

Mais comment oublier le penalty refusé à Nilmar en prolongation, peu après son entrée en jeu ? Furieux, les Lyonnais le réclamèrent en vain à M. Nielsen. C’est aux tirs au but que le PSV faisait tourner la roue de la fortune après les échecs d’Essien et Abidal. L’OL était passé à ça… d’une demi-finale

Juninho, réclamant un penalty à M. Nielsen, pour une faute de Gomes sur Nilmar. Photo Progrès /Stéphane GUIOCHON

Juninho, réclamant un penalty à M. Nielsen, pour une faute de Gomes sur Nilmar. Photo Progrès /Stéphane GUIOCHON

Qualifié jusqu'à la 88e

2006

Olympique Lyonnais vs Milan AC

La déception de Mahamadou Diarra, buteur à San Siro. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Quart de finale 2006 : à San Siro,
le ciel leur est tombé sur la tête

En évoquant la série de quarts de finale de Ligue des Champions, on ne sourit pas tous les jours. Encore moins au moment de relater le cruel dénouement de cette troisième tentative les 29 mars et 4 avril 2006 (0-0, 1-3), face à l’AC Milan.

Cette saison-là pourtant, les Lyonnais sont impressionnants. Ils terminent la phase de poule à la 1re place avec un record de 16 points (5 victoires dont l’épatant 3-0 face au Real Madrid, un nul, à Bernabeu). Les hommes de Gérard Houllier, en tête du championnat depuis la 5e journée, foncent vers leur 5e titre consécutif.

Après une revanche éclatante sur le PSV Eindhoven en 8e de finale (1-0, 4-0), l’OL reçoit Milan pour le quart aller avec espoir, mais l’absence de Juninho, suspendu, pèse sur ces premiers débats (0-0).

Une semaine plus tard, à San Siro, Juninho est de retour, mais pas Tiago, suspendu à son tour. Tout Lyon y croit néanmoins, et l’OL est soutenu par 8 000 supporters.

8.000 suporters avaient fait le déplacement en Italie. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

8.000 suporters avaient fait le déplacement en Italie. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Le match s’emballe vite, et si Inzaghi parvient à ouvrir le score (25e), l’OL reste dans son match. Diarra égalise à la demi-heure de jeu, puis Wiltord trouve le poteau !

L’OL tient sa qualification, mais subit de plus en plus, et les erreurs s’enchaînent. Milan en profite, et à… la 88e minute, Inzaghi surgit et assomme les Lyonnais après un premier tir de Shevchenko, repoussé par Coupet sur son poteau. Les supporters rossoneri exultent, puis Shevchenko porte le coup de grâce.

C’en est fini, l’OL n’affrontera pas le Barça en demi-finale. Les supporters lyonnais sont anéantis.

Filippo Inzaghi est venu mettre fin aux espoirs lyonnais... à la 88e minutes. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Filippo Inzaghi est venu mettre fin aux espoirs lyonnais... à la 88e minutes. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Sans Juninho, le match aller s'est terminé sur un score nul et vierge (0-0). Photo Progrès/Stéphane Guiochon

Le but de Mahmadou Diarra a failli qualifier l'OL. Photo Progrès/Stéphane Guiochon

Sylvaint Wiltord a trouvé le poteau. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

Sylvain Wiltord a trouvé le poteau. Photo Progrès/ Stéphane Guiochon

La victoire, enfin !

2010

Olympique Lyonnais vs Bordeaux

Auteur d’un doublé à l’aller, dont un but sur penatly, Lisandro a ouvert le chemin de la qualification. Photo Progrès/ MOUILLAUD RICHARD

Lisandro, à la lutte avec Benoit Trémoulinas, a inscrit un doublé lors du match aller, et a permis aux lyonnais de se qualifier. Photo Progrès / Richard Mouillaud.

Michel Bastos a lui aussi marqué au match aller. Photo Progrès / Richard Mouillaud

Hugo Lloris, auteur ici d'un arrêt spectaculaire, a réalisé un match retour de haute-volée permettant à l'OL de se qualifier. Photo Progrès / Stéphane Guiochon

Quart de finale 2010 :
le bon cap en passant par Bordeaux

Comme en 2004, 2005 et 2006, l’OL se retrouve à nouveau en quart de finale de la Ligue des Champions lors de la saison 2009-10. Détrônés en France par Bordeaux, premier champion après le septennat assuré par l’OL de 2002 à 2008, les Lyonnais sont en reconquête sur la scène nationale.

3^es en 2008-09, ils remonteront sur la 2^e marche du podium, à 6 points de Marseille au terme de l’exercice en 2010.

Sous la conduite de Claude Puel, l’OL, qui a recruté l’Argentin Lisandro en provenance de Porto à l’intersaison pour 24 millions d’euros, ne manque pas d’ambition. Après n’avoir fait qu’une bouchée d’Anderlecht (5-1, 3-1) en barrages, ils terminent la phase de groupe à la 2^e place derrière la Fiorentina.

En 8^es de finale, l’OL réalise un véritable exploit en éliminant contre toute attente l’un des favoris de l’épreuve, le Real Madrid (1-0, 1-1). Suit un inédit duel franco-français donc, entre l’OL et le Bordeaux de Laurent Blanc. À l’aller à Gerland, les Lyonnais font la différence grâce à un doublé de Lisandro et un but de Bastos, mais Chamakh maintient l’espoir des Girondins (3-1).

Malgré la défaite, Marouane Chamakh a maintenu l'espoir bordelais. Photo Progrès/ Richard Mouillaud

Malgré la défaite, Marouane Chamakh a maintenu l'espoir bordelais. Photo Progrès/ Richard Mouillaud

Au retour, l’OL se complique la tâche, en concédant un but du même Chamakh juste avant la mi-temps. Stressante, la seconde période voit les Lyonnais rester sous la menace d’un but adverse qui les éliminerait, mais ils sont sauvés par Lloris, impeccable jusqu’au bout (0-1). Qualifié enfin, l’OL affrontera le Bayern en demi-finale, mais n’ira pas plus loin.