Les Lyonnais qui parient sur le Do It Yourself

Apprendre à braser des métaux c’est une des étapes de la confection des bijoux que l’on peut désormais découvrir en binôme avec un artisan. Photo Progrès/Léa FERY

Apprendre à braser des métaux c’est une des étapes de la confection des bijoux que l’on peut désormais découvrir en binôme avec un artisan. Photo Progrès/Léa FERY

Il y avait les ateliers de cuisine, de pâtisserie ou de céramique. Aujourd’hui, grâce à la start-up Wecandoo, dont l’idée a germé à Lyon, la tendance du Do It Yourself « fais-le toi-même », prend de l’ampleur et se démocratise. On peut s’initier facilement aux
b.a.-ba de tous les métiers artisanaux.

Les énormes succès de la machine à pain ou à pop-corn, du Thermomix et de ses concurrents, l’avènement des ateliers partagés où l’on répare soi-même sa voiture, son vélo ou autre engin, témoignent depuis quelques années de l’appétence des Français pour le Do It Yourself.

Le bricolage en tête des pratiques du Do It Yourself

« Fais-le toi-même » c’est une tendance sur laquelle Ikea, Leroy Merlin, Monoprix ou encore Franprix, surfent de plus en plus en multipliant les ateliers. C’est aussi une tendance dont se saisissent les Fab labs (ateliers de fabrication) boostés par la vulgarisation progressive de l’imprimante 3D.
Au regard de l’étude de l’ObSoCo sur les consommations émergentes de 2018, Philippe Moati, professeur agrégé d’économie à l’Université Paris-Diderot et coprésident de l’ObSoCo, souligne que « 80 % des 4 000 Français interrogés dans l’étude ont déclaré avoir une pratique relative au Do It Yourself ». Si le bricolage arrive légitimement en tête des activités les plus pratiquées, en deuxième intention les Français ont déclaré « faire pousser leurs fruits et légumes » et en troisième intention « produire leurs propres confitures ».
Pour justifier cet engouement pour le Do It Yourself, les Français interrogés invoquent avant tout « le plaisir de faire soi-même, la fierté de faire », avance Philippe Moati. Vient ensuite incontestablement l’envie de faire des économies. Juste après, les Français veulent faire eux-mêmes « pour obtenir exactement le produit qu’ils ont décidé, qu’il soit à leur goût, dans leur éthique. Et dans un sens presque politique parce qu’ils cherchent à être plus autonomes, autosuffisants, à s’affranchir de la tutelle du marché », analyse-t-il.
Et de poursuivre : « C’est moi qui l’est fait, c’est le syndrome du résultat : plus on fait, plus on développe des compétences, plus on est satisfait. C’est un cercle vertueux. Aujourd’hui, je crois qu’on quitte le terrain de l’avoir pour aller vers l’être. Les Français ont besoin de se réaliser eux-mêmes, ça passe par le faire. Nous nous dirigeons vers un nouvel horizon de consommation où ils vont vouloir de plus en plus de personnalisation et vont de plus en plus mettre leur grain de sel. »
Autant d’ingrédients sur lesquels nombre de Lyonnais capitalisent aujourd’hui en transmettant leur savoir-faire dans des ateliers proposés à des particuliers de tous âges et de toutes catégories socioprofessionnelles.


Franck BENSAID

Dans l'atelier de bijoux de Cécile Crepellière, artisan bijoutier. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Dans l'atelier de bijoux de Cécile Crepellière, artisan bijoutier. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Les fondateurs de la start-up Wecandoo. Photo Progrès/Franck BENSAID

Les fondateurs de la start-up Wecandoo. Photo Progrès/Franck BENSAID

Wecandoo, la startup qui surfe sur le Do It Yourself

Créée il y a à peine trois ans, la start-up Wecandoo, une plateforme sur le web permettant aux artisans de transmettre leur savoir-faire grâce à des ateliers, connaît un véritable succès.

En 2019, Wecandoo aurait enregistré 40 000 ateliers, de quoi lui permettre d’atteindre 3,5 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 15 % sur le BtoB (23 salariés dont 4 à Lyon).

350 artisans en trois ans

Le début d’une véritable success-story écrite par deux Lyonnais, Édouard Eyglunent, diplômé de l’Institut Paul-Bocuse et Arnaud Tiret, ingénieur informatique, associés à Grégoire Hugon, diplômé de l’Edhec à Lille. Trois entrepreneurs qui auraient mis au monde leur start-up au Café terroir à Lyon « autour d’une bonne bouteille de vin ».
En trois ans, la start-up qu’ils ont créée à déjà rassemblé 350 artisans dans huit villes de France. Édouard Eyglunent en espère 1 000 « d’ici à fin 2020 » dans près d’une vingtaine de villes. « Avant de démarrer l’aventure, il existait des cours de cuisine, de céramique. Nous nous sommes dits pourquoi pas créer des ateliers dans d’autres univers. L’artisanat est tellement riche de savoir-faire que nous nous sommes lancés, plein de convictions. »

« On sélectionne des gens passionnés qui maîtrisent
leur savoir-faire et veulent
le transmettre.
»

Édouard Eyglunent, l’un des fondateurs de Wecandoo


Les trois entrepreneurs ont créé avec les artisans des ateliers formatés destinés à créer des produits divers comme des bijoux, des couteaux, des skateboards, des bibliothèques, des glaces, des pâtisseries et autres, qu’ils proposent sur la plateforme Wecandoo.
Le principe est simple : le consommateur opte pour l’atelier de son choix et paye en ligne. Wecandoo perçoit une commission fixe de 20 % sur le prix de l’atelier.
« On teste tous les ateliers. On sélectionne des gens passionnés qui maîtrisent leur savoir-faire et veulent le transmettre. »
Le particulier qui consomme un atelier plonge dans un univers artisanal et repart avec le produit de sa création.
Pour les artisans – deux ans d’expérience requis ou diplôme correspondant – c’est un moyen de gagner en visibilité, de créer du flux dans leurs ateliers, de se diversifier et de se créer une nouvelle source de revenus qui peut, selon Édouard Eyglunent, aller de 100 à 10 000 euros par mois.

Franck BENSAID

Avec Thierry Boccoz,
fabriquez vos couteaux

Thierry Boccoz transmet sa passion pour la coutellerie. Il réalise aujourd’hui près de 80 % de son chiffre d’affaires grâce aux ateliers qu’il dispense. Photo Progrès/Carlos SOTO

Thierry Boccoz transmet sa passion pour la coutellerie. Il réalise aujourd’hui près de 80 % de son chiffre d’affaires grâce aux ateliers qu’il dispense. Photo Progrès/Carlos SOTO

Les ateliers Wecandoo de Thierry Boccoz, le coutelier forgeron de Vénissieux, ne désemplissent pas. « Je suis plein jusqu’en mai. Si je voulais, je pourrais programmer des ateliers tous les jours, week-end compris », assure-t-il.
Découverte de l’environnement de la coutellerie, du matériel, sélection des aciers, forge, Thierry Boccoz fait des émules et confie être satisfait « lorsque les élèves repartent chez eux en fin de journée avec le couteau qu’ils avaient dans leur tête au début de l’atelier ».

Transmission de son savoir-faire

Le succès des ateliers de Thierry Boccoz est tel que son activité de fabrication ne pèse aujourd’hui que 20 % de son chiffre d’affaires qu’il estime à 50 000 euros. Pour ce Marseillais de naissance, c’est de toute évidence un enchantement que de vivre pleinement de sa passion pour la coutellerie.
Titulaire d’un BTS électrotechnique, il a travaillé durant vingt ans pour une entreprise spécialisée dans l’électronique et les logiciels embarqués avant de tout lâcher en 2014. « J’étais responsable achat, j’avais la stabilité, l’ordinateur, la voiture de fonction, mais j’ai choisi de changer de vie », confie cet adepte de chasse à l’arc, formé à la coutellerie quelques années plus tôt dans la Drôme.
Dès le démarrage de son activité de fabrication de couteaux haut de gamme, Thierry Boccoz a fait également le choix de transmettre son savoir-faire en formant des dizaines de passionnés. « Je fabrique une cinquantaine de couteaux par an pour de multiples utilisations et des accessoires avec des matériaux que je récupère moi-même en forêt, que j’exploite, ou des matériaux comme l’ivoire de mammouth, le tibia de girafe, que je fais venir de l’étranger. Je ne fais pas d’assemblage, je crée entièrement des pièces uniques, des couteaux fixes et pliants », souligne-t-il, visiblement heureux d’avoir trouvé sa voie, de vivre pleinement de sa passion et de pouvoir la transmettre via ses créations et ses ateliers.

Thierry Boccoz, coutelier forgeron. Photo Progrès/Franck BENSAID

Thierry Boccoz, coutelier forgeron. Photo Progrès/Franck BENSAID

Franck BENSAID

Réalisez des objets en béton avec les frères Dumontet

Pour vous servir chez Gone’s (Lyon 7e), il y a Hadrien Dumontet, 36 ans, ingénieur en physique mécanique, diplômé d’HEC Paris, qui a travaillé pour Airbus, et son jeune frère, 32 ans, Marian, titulaire d’un diplôme supérieur d’art appliqué et de design produit.
Ils ont décidé d’unir leurs compétences en 2013. « C’était le moment ou jamais », confie Hadrien, pour créer de toutes pièces la marque Gone’s qu’ils maîtrisent de la création à la distribution et proposent des produits design en béton et en bois.

« Concevoir le juste produit
au juste prix »

Hadrien Dumontet

« L’idée c’était d’avoir une collection uniforme tout en respectant le “design-to-cost” c’est-à-dire concevoir le juste produit au juste prix », souligne Hadrien.
Depuis 2013, les deux Lyonnais ont développé une quarantaine de références d’objets réalisés en partie avec du béton 100 % minéral et une sélection d’essences européennes. Leurs produits vont des luminaires décoratifs et pour enfants, jusqu’à la gamme de bureaux avec des vide-poches, des horloges, des supports de smartphones etc. Des produits made in France d’inspiration francoscandinave. Si les deux frères se sont positionnés à leurs débuts sur une clientèle BtoB, glanée dans les salons professionnels, ils ont changé de stratégie en 2018 en misant sur le BtoC via leur site internet et le marketplace. Une activité à laquelle s’ajoutent des créations d’objets et de luminaires sur mesure pour les entreprises et une offre de cadeaux d’affaires qui pèseraient environ la moitié des 100 000 euros de CA réalisés l’an dernier.
Pour gagner en notoriété et capter de nouveaux clients, les deux frères ont décidé depuis quelques mois de miser sur le do-it-yourself, en proposant des ateliers via Wecandoo, où ils divulguent leur art du luminaire ou des petits objets pendant 2 h 30.
Ils constatent que ces ateliers ont fait grimper leurs ventes de produits dans la métropole lyonnaise de manière significative.

F. B.

Hadrien et Marian Dumontet vous initient à la création d’objets du quotidien en béton. Photo Progrès/Franck BENSAID

Hadrien et Marian Dumontet vous initient à la création d’objets du quotidien en béton. Photo Progrès/Franck BENSAID

Simon Svoboda vous aide à créer des pièces design en bois

Avec lui, fabriquer une bibliothèque design, une étagère modulable ou une tablette de chevet lumineuse n’aura plus de secret.
Ebéniste depuis dix-sept ans, Simon Svoboda propose pour la troisième année consécutive ces différents ateliers de Do It Yourself via une plateforme spécialisée (à partir de 95 euros). Une activité qui lui permet de faire découvrir son univers. Installé à Caluire, dans un atelier partagé, il a suivi une formation de Compagnon et découvert le métier lors d’un stage de 3e. Dès le départ, il a été intéressé par « le fait de pouvoir aménager des espaces ».

Simon Svoboda : « En ébénisterie, si on veut quelque chose de bien fini, cela demande des machines. » Photo Progrès/Valérie BRUNO

Simon Svoboda : « En ébénisterie, si on veut quelque chose de bien fini, cela demande des machines. » Photo Progrès/Valérie BRUNO

« Trouver le petit truc qui va être différent »

A 42 ans, Simon Svoboda, qui a également été formateur dans un lycée lyonnais, aime transmettre : « Le fait d’avoir été formateur est un avantage, cela permet d’avoir des facilités à expliquer […]. Le métier d’artisan est souvent très solitaire. Ce type d’ateliers est pour certains un moyen de sortir d’une solitude choisie ou non choisie. C’est gratifiant également.»
Simon Svoboda développe les ateliers « avec deux personnes grand maximum », généralement les lundis et vendredis. Ces cours représentent aujourd’hui 10 % environ de son chiffre d’affaires (98 000 €  en 2018). Pour l’artisan, la vitesse de croisière semble atteinte. « Le métier d’ébéniste est chronophage, il faut du temps par ailleurs pour pouvoir le réaliser […]. Ce que j’aime, c’est trouver le petit truc qui va être différent ; le détail de poignée ou d’essence de bois. C’est un métier de détail et ce qui m’intéresse, c’est le détail.»

Valérie BRUNO

Avec Florence Guillemin, restaurez vos peintures

Restaurer une peinture familiale, un tableau chiné dans une brocante, ou mieux, une toile de maître, ce n’est désormais plus une simple chimère pour toutes celles et ceux qui veulent s’y aventurer.
Florence Guillemin, restauratrice de tableaux, organise depuis quelques mois des ateliers dédiés à la restauration qui ravissent ses apprentis, trop heureux de rénover eux-mêmes des toiles qui avaient perdu de leur splendeur ou qui n’étaient tout simplement plus présentables.

Passion rime avec transmission

Pour Florence Guillemin, qui vit essentiellement de la restauration de tableaux, dans le 6e arrondissement de Lyon, l’animation d’ateliers n’est pas une activité nouvelle puisqu’elle l’a fait pendant quelques années pour le comité d’entreprise du groupe Total. « C’est toujours gratifiant de transmettre son savoir-faire. Dans la restauration, le plus difficile c’est de déterminer le protocole : “qu’est ce qu’on va faire ?”, de l’organiser en fonction des matériaux et des techniques », souligne-elle.
À Lyon depuis trois ans après avoir exercé pendant dix ans à Paris, Florence Guillemin, titulaire d’un Master en restauration conservation du patrimoine spécialité peinture de chevalet, a restauré de nombreuses œuvres. Des plus anciennes aux plus contemporaines avec le street-art en passant par des œuvres de la figuration narrative, de la figuration libre, de l’expressionnisme ou de l’abstraction lyrique. Une chose est sûre elle s’épanouit dans sa passion pour la restauration et se plaît à la transmettre.

F. B.

Florence Guillemin prodigue ses conseils pour restaurer vos peintures. Photo Progrès/Franck BENSAID

Florence Guillemin prodigue ses conseils pour restaurer vos peintures. Photo Progrès/Franck BENSAID

Taina Vaccaro, créatrice de Mrs Darcy’s, mise sur une mode écoresponsable. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Taina Vaccaro, créatrice de Mrs Darcy’s, mise sur une mode écoresponsable. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Taina Vaccaro et le tricot écoresponsable

Avec Mrs Darcy’s, elle a créé son univers et trouvé sa marque, son style. Artisan créateur de mode écoresponsable, lancée sur le créneau des vêtements et accessoires pour bébés, enfants et femmes, Taina Vaccaro, 37 ans, a pignon sur rue à la Guillotière : une boutique d’artisans créateurs qu’elle a investie en août dernier, et qui jouxte son espace atelier, occupé depuis novembre.
Designer textile, Taina Vaccaro entend bien s’épanouir dans cette seconde vie professionnelle. Celle qui travaillé pendant dix ans dans le visuel merchandising pour de grosses enseignes, a voulu faire un bilan de compétences. « Je voulais travailler à mon compte », se souvient-elle. C’est en confectionnant un petit vêtement pour bébé, à destination de sa belle-sœur enceinte, qu’elle a ciblé son projet. « Je me suis dit : pourquoi est-ce que je ne ferai pas ça ? » Passionnée de tricot, la jeune femme d’origine finlandaise a lancé son aventure entrepreneuriale il y a trois ans. D’abord à partir de chez elle.

« Il y a ce côté pédagogique,
un devoir de mémoire essentiel. »
Taina Vaccaro

« À chaque fois, je m’inspire de quelque chose de rétro, de vintage », note celle qui mise sur les matières premières écoresponsables. Taina Vaccaro, qui dispose de machines (anciennes) à tricoter, s’est récemment lancé dans les ateliers de Do It Yourself. Via son propre site, pour s’initier ou aller plus loin, et par une plateforme. « Il y a ce côté pédagogique, un devoir de mémoire essentiel, estime-t-elle. Il y a aussi le facteur économique. Les ateliers amènent de la visibilité, ils permettent de pallier des creux d’activités. » Celle qui ambitionne de créer une gamme mixte hommes/femme, table sur 15 % de son chiffre d’affaires (CA) réalisé cette année grâce aux ateliers. Un CA – qu’elle ne souhaite pas dévoiler - et une activité en pente ascendante qui pourrait lui permettre, espère-t-elle, de proposer de l’emploi.

Valérie BRUNO

Avec Jean-Christophe Baltayan, patinez vos chaussures

Troisième génération de coordonniers-bottiers Jean-Christophe Baltayan, 53 ans, n’en finit pas de faire évoluer l’entreprise familiale qu’il a reprise en 1997. Petit-fils et fils de cordonnier, celui qui a travaillé pour Peugeot aux États-Unis, chez Esso, et dans les banques d’affaires, a décidé de marcher sur les traces de ses aïeux en devenant Meilleur cordonnier de France en 1999 après sept années d’apprentissage avec son père.
Un virage à 180 degrés qu’il a opéré avec l’ambition de faire de l’enseigne Baltayan implantée place des Célestins (Lyon 2e), une véritable marque, forte de brevets dans le ressemelage, dans les patins, dans le collage de semelles, mais aussi d’une cinquantaine de références de crèmes, de cirages, de laits de jouvence ou encore de gommes à daim estampillés Baltayan.

Une collection pour femmes en projet

Des produits qui représenteraient aujourd’hui près de 15 % du chiffre d’affaires qu’il estime à 120 000 euros.
Dans les années 2000, Jean-Christophe Baltayan ne s’est pas arrêté en si bon chemin et a créé pour le groupe horloger Franck Muller, une collection de chaussures de luxe, mais celle-ci ne sera pas développée à cause de la crise de 2008.
Jamais à court d’idées, il trouvera un nouveau levier de développement avec les bracelets-montres avant de lancer, en 2015, sa propre collection de chaussures fabriquées à Cholet – finies à Lyon — puis une collection d’une vingtaine de baskets signées Baltayan.
Aujourd’hui, les chaussures pèseraient près d’un tiers du chiffre d’affaires.
Jean-Christophe Baltayan projette de lancer sa collection de chaussures pour femmes pour la fin de l’année.
En attendant, il y a quelques mois, il a décidé d’animer via Wecandoo, des ateliers pour apprendre à patiner vos chaussures. « On décape toutes les anciennes couches de cirage, on applique la teinte de base, celle qui servira de référence claire pour votre patine avant de réaliser le dessin de la patine. Une fois le dessin effectué, vous travaillerez les nuances et effectuerez les finitions. Tout le monde repart avec des chaussures neuves aux pieds », souligne Jean-Christophe Baltayan, qui, grâce au concept d’ateliers permet au public de découvrir la large gamme de produits de sa marque. Des produits qu’il aimerait, dans le futur, distribuer ailleurs que dans sa boutique.

Franck BENSAID

« Tout le monde repart avec des chaussures neuves aux pieds », assure Jean-Christophe Baltayan, qui anime des ateliers de patine. Photo Progrès/F. BENSAID

« Tout le monde repart avec des chaussures neuves aux pieds », assure Jean-Christophe Baltayan, qui anime des ateliers de patine. Photo Progrès/F. BENSAID

Cécile Charroy vous apprend
à couler la céramique

« Grâce aux multiples techniques, la céramique offre une grande liberté dans la forme des objets », explique Cécile Charroy. Pour cette diplômée des Beaux-Arts de Lyon, l’utilisation de moules en plâtre permet de maîtriser un process de A à Z. Cette volonté d’autonomie vis-à-vis de la matière se reflète dans le parcours de la jeune femme, designer indépendante depuis 2013. « Je réalise des projets sur-mesure pour des professionnels en parallèle de mon travail personnel de création. »

Cécile Charroy, designer, vous apprend à sublimer la céramique. Photo Progrès/D. C.

Cécile Charroy, designer, vous apprend à sublimer la céramique. Photo Progrès/D. C.

Une demande du public

Au travers de résidences de design, comme au Portugal où elle séjourne actuellement, Cécile Charroy ne cesse de se perfectionner. Une quête inlassable commencée en France, à Limoges, dans le cadre d’un projet de recherche sur la céramique contemporaine. Mais également à l’étranger, dans les places fortes du design (Hollande, Italie) et de la céramique (Chine, Japon) où la Lyonnaise s’est confrontée à des techniques et à des matériaux différents. Cette expérience, elle la partage désormais dans des ateliers de coulage de porcelaine. « Je n’avais pas soupçonné la demande du public. Une amie qui anime des ateliers de poterie m’a soufflé l’idée.»
Sous le statut d’auto-entrepreneur, Cécile Charroy a déjà initié une trentaine de personnes au coulage de la céramique à Lyon 3e en les accompagnant dans la fabrication d’une tasse en kaolin – « une sorte de coproduction ». Des ateliers qui lui ouvrent les portes de collaborations futures dans un secteur du design où il apparaît toujours aussi difficile de percer.

D. C.

Auriane Villemey va déménager son atelier de maroquinerie artisanale à Tarare en mars. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Auriane Villemey va déménager son atelier de maroquinerie artisanale à Tarare en mars. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Créez votre sac
avec Auriane Villemey

En étudiant la peinture et la photo aux Beaux-Arts à Lyon, Auriane Villemey a cultivé son côté artiste. Mais c’est lors d’un voyage au Maroc qu’elle a véritablement trouvé sa voie : celle d’un savoir-faire manuel et créatif. Elle y découvre, à la fin des années 2000, dans un musée-école, une technique de broderie de lanières de cuir développée par un artisan : « Je trouvais cela incroyable de technicité. Je lui ai demandé s’il pouvait me former […]. Je suis revenue et suis restée quatre mois. » De retour à Lyon, des morceaux de cuir pleins les bagages, la voici qui continue à apprendre et à se perfectionner, seule, tout en prodiguant dans un premier temps des cours en extrascolaire pour vivre.

« Il y a le plaisir de transmettre avec ces ateliers. »
Auriane Villemey

La maroquinière développe des modèles de sacs, dont le “First”, sa première création. De fil en aiguille, elle finit par lancer son atelier Dur à Cuir, dans les pentes de la Croix-Rousse. Nous sommes début 2010. Les créations d’Auriane Villemey touchent majoritairement un public féminin, surtout dans la tranche « 25-45 ans ». Une clientèle qu’elle retrouve dans ses ateliers de Do It Yourself (en propre et sur plateforme). Des rendez-vous qui permettent aux amateurs de découvrir les étapes de fabrication d’un article de maroquinerie et de repartir avec leur création, et à Auriane, d’être dans l’échange : « Il y a le plaisir de transmettre avec ces ateliers, qui apporte aussi un revenu financier. »
Avec une vitesse de croisière en 2019 d’un cours par semaine en moyenne, la maroquinière de 33 ans estime que cette activité proposée dans l’atelier-boutique pèse pour environ 15 % de son activité (CA 2019 : environ 39 000 euros). Elle qui s’apprête à déménager l’atelier – en même temps que sa famille – à Tarare courant mars, espère continuer à surfer sur cette dynamique.
Auriane Villemey gardera un pied à Lyon au travers de sa boutique de la rue Leynaud : elle entend chercher d’autres créateurs pour partager permanences et loyer. Tout en donnant une dimension nouvelle à son aventure entrepreneuriale.

Valérie BRUNO

Tom et Coline Sharrock
vous entraînent au brassage

À la tête de la brasserie Tom & Co, Tom et Coline Sharrock misent sur la transparence. Entre les cuves de fermentation et les différentes étapes de fabrication dessinées sur des ardoises, le couple de trentenaires ne cache rien sur l’élaboration de sa dizaine de bières biologiques. Une production artisanale qu’ils ont découvert quelques années auparavant. « Après avoir vécu à Shanghai, nous avons entamé en 2015 un voyage durant lequel nous avons découvert les microbrasseries en Nouvelle-Zélande », se souvient Coline. Un concept qui séduit la chargée de communication et son époux enseignant, au point d’expérimenter des recettes de bonnes mousses dans leur cuisine.

Un prix au Lyon bière festival 2017


Un prix décroché au Lyon bière festival 2017 conforte leur projet de brasserie citadine. Entre travaux et matériel, ils investissent
150 000 euros dans un local des pentes de la Croix-Rousse.
Tom & Co ouvre ainsi ses portes en mai 2018. « Nous proposons des bières à emporter en bouteilles ou en vrac pour les consommateurs qui viennent avec un contenant », détaille la dirigeante dont la clientèle est composée à 60 % de particuliers. Des clients tellement emballés par le décor qu’ils souhaitent s’essayer à leur tour à la fabrication. « Notre atelier est une immersion dans l’univers de la brasserie. En deux temps puisque les participants brassent la bière avant de revenir l’embouteiller quinze jours plus tard. »
Bien que rentable, le couple ne souhaite pas développer davantage l’activité. « C’est un moment agréable et facile à gérer, mais Tom & Co est d’abord une brasserie », conclut Coline, qui espère augmenter de 50 % la production pour atteindre 250 hectolitres en 2020.

D. C.

Tom et Coline Sharrock transmettent leur passion de la bière. Photo Progrès/D. COHEN

Tom et Coline Sharrock transmettent leur passion de la bière. Photo Progrès/D. COHEN

Elles vous apprennent
à préparer un café
dans les règles de l’art

Anne-Laure Boué et Hélène Le Corre, cofondatrices de Label(el) Brûlerie. Photo Progrès/D. C.

Anne-Laure Boué et Hélène Le Corre, cofondatrices de Label(el) Brûlerie. Photo Progrès/D. C.

Un bon café, une mouture adaptée et de l’eau frémissante. Si la préparation d’un café repose sur ce savant triptyque, il en va de même de Label(le) Brûlerie, à Villeurbanne, une torréfaction créée en 2018 par trois jeunes femmes désirant proposer du café bio en circuit court. Parmi elles, deux Bretonnes : Hélène, la spécialiste du commerce équitable, et Anne-Laure qui met à profit son expérience d’ingénieur biochimiste pour obtenir des torréfactions millimétrées. Un trio complété par Marlène et son savoir-faire de barista formée au Québec. Engagée, leur torréfaction est membre de la coopérative Grap (Groupement régional alimentaire de proximité) spécialisée dans l’alimentation bio et locale.

« Comme nous n’avons pas de boutique, les ateliers permettent d’échanger avec le grand public et de faire connaître le café, sa production et les enjeux de la filière.  »
Anne-Laure Boué,
de Label(le)Brûlerie

« Nos cafés de spécialités sont certifiés en agriculture biologique. Nous les achetons via une association qui s’approvisionne auprès de petits producteurs. Notre objectif est de réaliser 100 % de nos approvisionnements en import direct d’ici à 2022 », déclare Hélène au milieu des sacs en toile de jute en provenance du monde entier. Bureaux, coffee-shop, épiceries, restaurateurs… Label(le) Brûlerie compte une soixantaine de clients à Lyon et ses environs. De quoi générer un chiffre d’affaires de 180 000 euros. « Outre la torréfaction, nous proposons à la vente des machines et dispensons des formations, notamment pour les professionnels », explique Anne-Laure. Et d’ajouter : « Comme nous n’avons pas de boutique, les ateliers permettent d’échanger avec le grand public et de faire connaître le café, sa production et les enjeux de la filière. Car le café est avant tout une graine et beaucoup de travail. » Les participants découvrent la science du café (la caféologie) et les subtilités de la cuisson des grains autour de “Clark”, une machine qui torréfie plus d’une tonne par mois. L’atelier s’achève par une séance de « cupping » pour contrôler la qualité du café torréfié.

Hélène Le Corre et Anne-Laure Boué, cofondatrices de Label(le) Brûlerie. Photo Progrès/D. C.

Hélène Le Corre et Anne-Laure Boué, cofondatrices de Label(le) Brûlerie. Photo Progrès/D. C.

D. C.

Bertrand Lambert vous aide à produire votre propre miel. Photo Progrès/DR

Bertrand Lambert vous aide à produire votre propre miel. Photo Progrès/DR

Bertrand Lambert partage
sa passion des abeilles

À 65 ans, Bertrand Lambert aura dû attendre sa retraite pour assouvir sa passion des abeilles. « J’ai toujours été un grand consommateur de miel, en particulier d’acacia. Afin de m’assurer de sa qualité, j’ai décidé d’élever des abeilles pour récolter mon propre miel. » Le retraité de l’industrie du papier entame ainsi, en 2013, une formation dispensée par le Syndicat d’apiculture du Rhône à l’école vétérinaire de Marcy-l’Étoile. Un an durant, l’ancien cadre s’initie aux rudiments du métier avant d’installer ses premières colonies dans le jardin de sa maison à Dardilly. Après avoir mis en place quelques ruches chez des amis, Bertrand Lambert décide, en 2019, de transmettre son « petit savoir ».

« Ces ateliers permettent surtout de sensibiliser au travail des vrais apiculteurs que j’estime insuffisamment rémunéré. »
Bertrand Lambert

Une offre chaudement accueillie par la plateforme Wecandoo, heureuse de présenter un atelier apicole accessible en transports en commun. « Comme les abeilles hivernent, je propose des ateliers d’avril à septembre. J’apprends aux participants le fonctionnement et l’organisation de la ruche, puis réalise à leurs côtés une extraction de miel. Une opération qui suscite toujours l’émerveillement », détaille le Breton d’origine en soulignant le travail des professionnels. « Si les ateliers sont des moments de partage et de rencontres, ils ne constituent pas une source de revenus pour moi. Ils permettent surtout de sensibiliser au travail des vrais apiculteurs que j’estime insuffisamment rémunéré. » Piqué par le virus des abeilles, Bertrand Lambert est aussi féru de transmission. Il vient de lancer un second atelier, cette fois-ci théorique, pour cultiver sa passion durant la saison froide.

D. C.

Cécile Crepellière vous aide
à façonner votre bijou

L’histoire de Cécile Crepellière, artisan bijoutier installée dans le Vieux-Lyon depuis bientôt dix ans, est celle d’une reconversion. « Je travaillais dans la biologie moléculaire. Cela reste dans le petit, dans la rigueur, en moins créatif. Le contact humain me manquait un peu. » Après avoir cherché, en vain, un autre poste en biologie, elle met fin à cette première carrière. Sur un coup de tête. « J’étais attirée par l’artisanat, pas spécialement la bijouterie. » Un concours auquel elle prend part dans une école va orienter son choix : Cécile Crepellière se lance alors dans un CAP bijouterie en accéléré. Les dés sont jetés.

Repartir avec une création unique

Elle s’installe en colocation dans un atelier qu’elle partage avec plusieurs créatrices à Lyon 5e. Après cinq ou six ans d’activité, l’artisan bijoutier fait le point « Je n’en vivais pas, j’ai failli arrêter. » Mais c’est sans compter sur son envie et sa ténacité. Après avoir repris un temps une activité salariée en parallèle, la voici qui reprend vraiment son activité de créatrice en bijouterie. Les ateliers de Do It Yourself se mettent en place (en propre et via une plateforme), et prennent de l’ampleur. De quoi amener de la visibilité. Ateliers découverte ou de création d’alliances, avec, à chaque fois, l’occasion de repartir avec une création unique. Ces rendez-vous trouvent leur public. Ils séduisent des amateurs de tous âges, qui viennent s’immerger dans son univers, découvrir son style, « fin et épuré ». « Les ateliers, c’est aujourd’hui 50 % de mon activité globale », souligne Cécile Crepellière, qui réalise 90 000 euros de CA. « J’aime aussi beaucoup créer, faire du sur-mesure. » Installée rue Mourguet depuis un an et demi, elle entend développer son entreprise en mettant l’accent, en 2020, sur une gamme étoffée de bijoux. Pour mieux capter les touristes, en suscitant coups de cœur et achats impulsifs.

Valérie BRUNO

Pour Cécile Crepellière, 40 ans, la bijouterie est une seconde vie professionnelle. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Pour Cécile Crepellière, 40 ans, la bijouterie est une seconde vie professionnelle. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Brice Baleydier transmet sa passion pour les sports de glisse en animant des ateliers où l’on peut fabriquer un skate totalement personnalisé. Photo Progrès/F. B.

Brice Baleydier transmet sa passion pour les sports de glisse en animant des ateliers où l’on peut fabriquer un skate totalement personnalisé. Photo Progrès/F. B.

Avec Brice Baleydier concevez votre skate sur-mesure

Féru de sports de planches depuis toujours, Brice Baleydier, 33 ans, titulaire d’un bac génie des matériaux et d’un BTS plasturgie, a décidé en 2010 – il n’avait encore que 24 ans – de gagner son indépendance en ouvrant son atelier de création et de fabrication de produits en petites séries à Caluire.

« Il lance sa gamme
de snowboard l’hiver prochain »
Brice Baleydier

Depuis, il développe des solutions marketing pour des marques (des trophées, des présentoirs, des prototypes etc.) et développe sa marque de skateboard, Arkaïc, dont il écoulerait près de 500 unités par an.
« On réalise des créations sur-mesure et on met un point d’honneur à ne pas surproduire », souligne Brice Baleydier, dont le grand-père était menuisier, et qui ambitionne pour la saison d’hivernale 2020 de lancer son propre snowboard.
En 2019, Arkaïc concept aurait réalisé 200 000 euros de CA (la moitié sur l’activité skateboard) avec deux salariés, et envisage de déménager pour s’agrandir.
Depuis quelques semaines, Brice Baleydier prend un véritable plaisir à partager, une fois par semaine, son univers et à prodiguer ses conseils dans des ateliers pour créer sa planche de skateboard personnalisée.
Un concept qui glisse bien auprès du public « puisqu’à chaque fois que je propose une date, je fais le plein ».

Franck BENSAID

Maquillage, crèmes... Bénédicte Guichard a trouvé la formule

En matière de Do It Yourself, le champ des possibles est des plus larges pour Bénédicte Guichard, qui aide sa clientèle à élaborer du maquillage (rouge à lèvres et vernis en tête), des crèmes ou encore des produits de soin solides (shampooing, déodorant). À ces grands thèmes, développés lors d’ateliers proposés via une plateforme, la créatrice de Plant B, à Lyon 1er, en a ajouté d’autres, selon les besoins de chacun (produits pour la maison, soins traitants etc.). Consultations d’aromathérapie, ateliers en propre, Bénédicte Guichard, 42 ans, a trouvé son créneau il y a six ans. Plant B, sa marque, a vu le jour il y a quasiment deux ans. « Il s’agit d’une reconversion professionnelle. J’étais auparavant cadre en marketing international, explique cette Lyonnaise. Un jour, cela n’a plus eu de sens pour moi. » Mettant un terme à son activité, elle se met en quête d’un projet professionnel. « En parallèle, au niveau personnel, j’avais remis en cause mon alimentation, ma façon d’acheter et de me nourrir. Cela m’a ouvert les portes d’un monde que je connaissais mais regardais plutôt de loin. »

La volonté d’aller vers de l’authentique

Son projet est né, avec la volonté d’aller vers de l’authentique, en s’appuyant sur des produits naturels. Ciblant ses objectifs, elle se forme en aromathérapie, en cosmétologie naturelle, s’intéresse à la biochimie et la dermatologie. « Trois leviers peuvent amener chez moi : la maladie, la naissance ; une démarche écologique et zéro déchet », précise l’auto-entrepreneure. Si elle ne tient pas à livrer son chiffre d’affaires (tendance stable), elle précise qu’il est réalisé à 75 % au travers des ateliers, toutes catégories confondues. 60 % de ceux-ci sont réservés par des plateformes, 40 % en direct, via notamment son site : « L’idée est d’apprendre aux gens à être autonomes, qu’ils fassent les choses en pleine conscience. »

Valérie BRUNO

« L’idée est d’apprendre aux gens à être autonomes », indique Bénédicte Guichard, créatrice de Plant B. Photo Progrès/V. B.

« L’idée est d’apprendre aux gens à être autonomes », indique Bénédicte Guichard, créatrice de Plant B. Photo Progrès/V. B.

Tiago et Julia vous invitent dans leur univers glacier
aux mille parfums

Tiago Barbosa et Julia Canu, deux jeunes trentenaires diplômés de l’Institut Bocuse, ont installé, il y a trois ans, sur les pentes de la Croix-Rousse, Unico, un glacier écoresponsable qui travaille uniquement avec des fournisseurs situés à moins de 100 kilomètres de Lyon. « Nous ne travaillons que des fruits frais cultivés dans la région, auxquels nous ajoutons du lait et de la crème de Bresse », soulignent-ils. Une transparence et un respect des saisons que le couple applique également lors de ses ateliers de fabrication de glace artisanale.

Tiago Barbosa et Julia Canu, les fondateurs du glacier Unico. Photo Progrès/M. BOUVAIST

Tiago Barbosa et Julia Canu, les fondateurs du glacier Unico. Photo Progrès/M. BOUVAIST

Des ateliers pour enseigner et communiquer

« Ne pouvant interrompre la production pendant l’été, nous dispensons les cours hors saison. Malgré la demande élevée, nous ne proposons qu’un cours de 2 h 30 par mois et un autre de 4 h 30 tous les deux mois. Des sessions limitées à quatre participants afin que l’enseignement reste personnalisé et qualitatif. »
Unico dispose d’un laboratoire boutique situé montée de la Grande-Côte et d’un second point de vente – Fresco – ouvert l’été dernier en Presqu’île.
Si les fondateurs ne dévoilent pas leurs résultats, ils affirment réaliser 90 % de leur activité dans la vente de glaces et de sorbets en boutique et 8 % dans la vente aux professionnels. « Nous servons une quinzaine de restaurants à Lyon avec qui nous travaillons main dans la main. Un nombre volontairement restreint pour maintenir une qualité irréprochable. Quant aux ateliers, à défaut d’être une véritable source de profit (2 % du CA), ils constituent un outil de communication », détaille Julia Canu. « Les participants aiment notre totale transparence et notre vision des choses. Ils reviennent souvent en boutique avec leur famille et leurs amis, tout au long de l’année. »

D. C.