Qui sont
les rois de la pizza dans la métropole
de lyon

Véritable phénomène dans le monde de la restauration, le concept de restaurant italien signé Big Mamma, débarque à Lyon avec un appétit d’ogre. De quoi nous ouvrir les papilles en nous intéressant cette semaine aux Lyonnais devenus les rois de la pizza.

Photo illustration Progrès/BIG MAMMA

Photo illustration Progrès/BIG MAMMA

En attendant, un jour, de déguster la pizza de ses rêves fabriquée par un robot boosté à l’intelligence artificielle ou que la start-up Pazzi n’implante son robot confectionneur de pizzas à Lyon, de nouveaux concepts de cuisine italienne viennent gonfler le nombre de restaurants dédiés à la sacro-sainte pizza.


Plus de 450 pizzerias dans le département

Dans le département du Rhône on en recenserait plus de 450(1) et plus de 150 dans la seule ville de Lyon, qui absorbera en quelques mois, les arrivées d’Eataly, déjà en scène rue de la République, et du nouveau concept de Big Mamma, qui ouvrira le 7 février, rue Neuve (Lyon 1er). Des arrivées presque simultanées qui témoignent que la gastronomie italienne à de beaux jours devant elle dans la métropole lyonnaise.

« La France est l’un des pays où on consomme le plus de pizzas par habitant chaque année. »
François Blouin, président de Food services vision

« La France est l’un des pays où on consomme le plus de pizzas par habitant chaque année », rappelle François Blouin, président de Food services vision, société de conseil spécialisée dans les études sur le marché de la restauration.
Concernant le créneau de cuisine italienne, il l’estime à plus de 3,3 milliards d’euros dans l’Hexagone dont 1,3 milliard porté par les chaînes de pizzeria structurées (Pizza del arte et Domino’s pizza n’ont pas souhaité nous répondre), qui auraient vu grimper de 28 % leur chiffre d’affaires entre 2013 et 2018.
« On assiste à une poussée du nombre d’opérateurs, du nombre de points de vente, qu’on estime à plus de 2000 et à une variété d’offres plus expériencielles », souligne-t-il.
Un marché encore dominé par de petits indépendants dont le nombre est estimé à près de 9 500 en France, et qui réaliseraient un chiffre d’affaires cumulé de plus de 2 milliards d’euros, en croissance de seulement 2 % sur la période 2013-2018.

Photo illustration Progrès/DR

Photo illustration Progrès/DR

L’activité livraison en plein essor

Selon François Blouin, la cuisine italienne incarnée majoritairement par la pizza « a de beaux jours devant elle ». Et de poursuivre : « Rassurante, authentique, riche dans son offre, la pizza reste une activité très rentable. Le coût matière de la pâte, de la mozzarella, des tomates et les ingrédients protéinés, ce sont 20 à 25 % du prix d’une pizza dont les prix peuvent démarrer à 5 euros et grimper jusqu’à 15, 16, 17 euros. »
Une rentabilité qui s’étoffe un peu plus encore en livraison, un canal de distribution qui ne pèse aujourd’hui que 6 % du marché et qui devrait, dans les quatre ans à venir, représenter, selon François Blouin, « 12 % de l’activité de la cuisine italienne ».
Une activité aux multiples visages. À l’instar des Lyonnais devenus rois de la pizza que nous avons interrogés dans notre enquête. Des Lyonnais qui ont érigé, chacun dans leur style, avec leur histoire, la pizza comme le produit star qu’ils écoulent chaque jour à plusieurs centaines d’unités. Mais aussi, ceux qui capitalisent chaque jour sur l’engouement pour la pizza en formant des pizzaïolos, en fournissant la pâte, la mozzarella, la sauce tomate ou encore les boîtes en carton.

Franck BENSAID

1- Sans compter les camions à pizza et d’autres acteurs de la consommation hors domicile.

Avec Carmelo, le groupe Big Mamma veut cartonner à Lyon

Carmelo s'installe à Lyon. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Carmelo s'installe à Lyon. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Que ce soit à Paris, Londres ou Lille, les interminables files d’attente pour pénétrer dans les trattorias du groupe Big Mamma font presque partie de l’ambiance. Carmelo, le nouveau-né, ne dérogera pas à la règle à partir du 7 février.
Victor Lugger et Tigrane Seydoux, les deux cofondateurs, à peine trentenaires, de cette enseigne qui en moins de cinq ans a essaimé douze restaurants (dont 8 à Paris (1), 2 à Londres et 1 à Lille), ont jeté leur dévolu dans la rue Neuve, sur 800 m² – en lieu et place du restaurant thaïlandais Cocoo Thaï – pour mettre au monde Carmelo (80 salariés).

« Nous avons été au bout de notre idée : faire de grands restos pour tout le monde. »
Victor Lugger, l'un des deux fondateurs du groupe Big Mamma

Un établissement qui proposera aux Lyonnais, dans un décor style cinéma club des années 1960, « une sélection de plats italiens, 100 % fait maison et à base de produits issus de petits producteurs italiens », annonce Victor Lugger, qui a insufflé avec son duettiste Tigrane Seydoux, un nouveau souffle à la gastronomie italienne en France.
Les deux ex-HEC Paris, qui ont convaincu tout leur monde de les suivre (Xavier Niel, Norbert Dentressangle et quinze autres investisseurs) dans leur folle aventure de Big Mamma, ont vu les choses en grand. Et ça leur a réussi puisqu’aujourd’hui ils enregistreraient 8 000 couverts par jour dans leurs différents établissements et seraient « rentables », selon Victor Lugger, qui se refuse toutefois à communiquer un quelconque chiffre d’affaires.

À Lyon, ils visent 1 000 couverts par jour

Italianophiles comme ils se revendiquent, les deux fondateurs, qui ont rêvé d’écrire leur success-story, auraient pu se lancer « dans les Fintechs, les Medtechs ou autre mais on a choisi de se faire plaisir et je crois que c’est le meilleur moyen de faire du bon business, explique Victor Lugger. Aujourd’hui, ça nous plaît de nous lever le matin, d’être des restaurateurs, d’avoir créé une famille de 1 000 salariés dont la grande majorité ne parle qu’Italien. »
Et de poursuivre : « Nous ne sommes pas disrupteurs mais nous avons été au bout de notre idée : faire de grands restos pour tout le monde. Dans de grands restos, tous différents, on se croit un peu comme au Stade de France, il y a de l’animation, c’est festif, il y a des vibrations, des émotions. Comme dirait Tigrane : “Nos établissements c’est l’antidépresseur du dimanche soir.” »
À Lyon, les deux hommes ont pour objectif « de séduire le plus grand nombre avec des plats généreux » et visent 1 000 couverts par jour.

F. B.

1- À la Station F (incubateur de start-up de Xavier Niel) implantée à Paris 13e, les deux associés ont ouvert en mai La Felicita sur 4 500 m². Cet établissement a une capacité de 1 000 places et serait considéré comme le plus grand restaurant d’Europe.

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Le groupe Big Mamma ouvre le restaurant Carmelo, à Lyon, ce vendredi 7 février 2020. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Eve et Georgy Sfez sont aux commandes de Zappo, le concept pizzas et bières qu’ils ont cofondé. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Eve et Georgy Sfez sont aux commandes de Zappo, le concept pizzas et bières qu’ils ont cofondé. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Comment les Sfez sont en train d’imposer Zappo

Eve et Georgy Sfez sont aux commandes de Zappo. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

Eve et Georgy Sfez sont aux commandes de Zappo. Photo Progrès/Joël PHILIPPON

En trois ans à peine, Georgy et Eve Sfez ont, semble-t-il, trouvé leur recette du succès avec Zappo, au point de rêver pourquoi pas « d’ouvrir un jour à New York et à Miami ».
Leur concept de restauration Zappo a fait le pari de miser sur un produit unique, la pizza, et de l’accompagner de bières (30 % du chiffre d’affaires). « Nous proposons un choix de quarante pizzas originales et une sélection de bières », souligne Eve, la codirigeante de Zappo, un concept familial implanté depuis 2017 à Lyon 7e. Et qui a essaimé à Lyon 5e et Lyon 6e avant de se développer, espère-t-elle, à terme, probablement dans le 9e arrondissement.
Un rythme d’ouvertures dicté par le couple de dirigeants convaincu d’avoir trouvé avec Zappo les clés de la réussite.

Ils visent 4 millions d’euros de chiffre d’affaires
en 2020

Après un galop d’essai avec le Carpaccio à Mions pendant cinq ans, les deux entrepreneurs, baignés tous les deux dans l’entrepreneuriat depuis leur jeune âge, veulent en effet passer la surmultipliée avec Zappo.
À la source du concept, il y a, selon Georgy, la création d’un process de fabrication de la pâte imaginée avec un champion du monde de la pizza, et qui serait maîtrisé uniquement par trois pizzaïolos chevronnés.
À ce savoir-faire, vous ajouterez une sélection de fromages et de charcuteries sourcés en Italie auprès de petits producteurs par une acheteuse dédiée et « une rigueur dans le choix des légumes », insiste Eve.
Des pizzas qui ont un air de commedia dell’arte parce que 90 % des 40 salariés (12 pizzaïolos) sont Italiens et « nous apportent toute leur culture », confie Georgy. Lequel veille avec son épouse à l’esthétique de la nouvelle collection de pizzas en préparation.
Des pizzas, symbole de leur réussite naissante dont ils écouleraient, certains samedis soirs, plus de 1 500 unités. Une belle cadence qui leur permet de viser pour 2020 un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros et de lancer d’ores et déjà une extension de leur laboratoire à Lyon 7e.

F. B.

À seulement 24 ans, Lucas Verilhac fait recette avec ses boîtes noires

Lucas Verilhac a créé La Boîte noire. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Lucas Verilhac a créé La Boîte noire. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Après des expériences infructueuses, son père l’envoie faire la saison d’été dans le snack du camping qu’il exploite en Ardèche. « C’était ma dernière chance et tout s’est accéléré. J’ai dû remplacer très rapidement le pizzaïolo, je me suis formé une semaine à Lyon, j’ai fait la saison, j’y ai pris goût. Je me suis dit : “C’est ça que je veux faire.” »
De retour à Lyon, il met les voiles, avec un ami italien, sur Naples, se familiarise avec la culture gastronomique, découvre les produits et se forme encore quelque mois dans une pizzeria à Montecassino.

Il vise de nouvelles ouvertures dans l’Ouest lyonnais

Ni une ni deux, l’autodidacte, qui n’a alors que 19 ans, revient à Lyon pour racheter, avec ses 20 000 euros d’économies, le droit au bail d’une petite bijouterie à Tassin qu’il transforme – grâce à un financement bancaire de 70 000 euros – en pizzeria.
À l’époque, son business model table sur 120 000 euros. Il générera dès la première année 350 000 euros de CA en réalisant à lui seul 32 000 pizzas dans l’année, dont 70 % en vente à emporter.
Un succès fulgurant qui l’encourage, un an et demi plus tard, à faire le grand saut en créant La Boîte noire à la Part-Dieu, un projet de 500.000 euros pour lequel il est suivi par la banque à hauteur de 350.000 euros.
Créée en 2017, cette Boîte noire qui aurait réalisé l’an dernier 800.000 euros de CA, assure 200 couverts chaque midi.
Elle a été le prélude à des ouvertures à Craponne et la Boîte rose, au H7, à Confluence.
Les grands soirs les “Boîte noire et rose” de Lucas Verilhac produisent plus de 600 pizzas dont le secret de fabrication de la pâte est gardé précieusement par lui et son associé, Elio de Novellis. Le petit roi de la pizza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’il envisage de prochaines ouvertures dans l’Ouest lyonnais, notamment dans les Monts d’Or.

F. B.

Autodidacte de 24 ans, Lucas Verilhac est à la tête de quatre pizzerias La Boîte noire, qu’il a créées de toutes pièces. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Autodidacte de 24 ans, Lucas Verilhac est à la tête de quatre pizzerias La Boîte noire, qu’il a créées de toutes pièces. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Les grands jours, Lucas Verilhac écoule plus de 600 pizzas dans ses établissements. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Les grands jours, Lucas Verilhac écoule plus de 600 pizzas dans ses établissements. Photo Progrès/Maxime JEGAT

Lucas Lonobile présente, avec son oncle Jean, des tortellonis confectionnés avec passion par Pierre, son père. Photo Progrès/Franck BENSAID

Lucas Lonobile présente, avec son oncle Jean, des tortellonis confectionnés avec passion par Pierre, son père. Photo Progrès/Franck BENSAID

Avec leur Casa Nobile les frères Lonobile jouent la carte sicilienne

Dans leur Casa, les frères, Jean et Pierre Lonobile, assument six jours sur sept, à tous les services, le rôle de leur vie et veillent à offrir à leurs clients « un petit coin de Sicile », s’emballe Jean, l’aîné.
Ils ont grandi à Chasse-sur-Rhône dans une famille sicilienne à la gastronomie généreuse. Ils ont appris à gérer une boîte en reprenant une société de nettoyage industrielle « pour avoir les bases nécessaires à nous envoler », explique Jean Lonobile, avant de faire le grand saut entrepreneurial en rachetant à la fin des années 1990, la Brasserie des Jacobins (Lyon 2e). « Toujours avec l’idée un jour d’être dans la restauration », insiste Jean, le plus prolixe des deux, avant de poursuivre : « Ça mijotait dans notre tête depuis longtemps. On savait ce qu’on voulait faire mais on ne savait pas le faire. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les deux frères ont bien appris. Ils ont fait de leur âme sœur La Casa Nobile, une affaire en or. Un établissement qui symbolise toute leur enfance, où rejaillissent les bons plats « avec lesquels nous avons été élevés ».
Une trattoria devenue en quelques années une institution lyonnaise en puisant « tout simplement, explique Pierre, « dans la richesse culinaire presque infinie de la Sicile ».
Lorsque les frères Lonobile lancent leur Casa en 2014, place de l’Hôpital, à l’entrée de la rue Bellecordière. Le succès est immédiat par le simple bouche-à-oreille.

En mars, ils ouvriront Forno Nobile, dans le quartier Grôlée, à Lyon 2e

Deux ans plus tard, ils poussent les murs comme ils peuvent avant de décider, il y a deux ans, de fonctionner sans réservation.
Selon leurs dires, la Casa Nobile, qui fait la part belle aux antipasti, aux plats traditionnels siciliens sans cesse renouvelés, aux pâtes fraîches préparées minutieusement par Pierre, aux desserts traditionnels et aux pizzas (50 % du chiffre d’affaires), « ne désemplit pas ». Un succès qui ne se dément pas et qui les inspire fortement surtout depuis que leurs fils respectifs leur ont assuré qu’ils prendraient un jour la relève.
Après avoir lancé Nobile, un concept d’épicerie-comptoir qui propose sandwichs et desserts siciliens, antipasti etc. dont l’essai est concluant, ils ouvriront, en mars, au 23, rue Grôlée, Forno Nobile (Lyon 2e) : un concept dédié uniquement à la livraison de pizzas.
Autre axe de développement : ils envisagent pour l’avenir, poussés par leurs fils respectifs qui incarnent la relève, de s’attaquer à l’activité de traiteur.

F. B.

Les Morreale, la grande saga familiale de la pizza lyonnaise

Nicolo e Franco, rue Franklin à Lyon, c’est une institution. Une histoire entrepreneuriale à l’italienne, faite de labeur et de bonheur.
Elle implique d’abord Nicolo, Vito et Franco Morreale, trois frères, venus de Sicile. Vito arrive le premier en 1976, fait ses armes dans la pizzeria d’un oncle à Saint-Etienne. Nicolo et Franco ne tardent pas à suivre. C’est au début des années 1980 que l’aventure lyonnaise commence, avec la reprise d’une pizzeria rue Franklin (Lyon 2e), jusqu’alors tenue par des cousins.
La saga Nicolo e Vito débute. Franco n’a pas la majorité à l’époque, mais il se retrousse déjà les manches. « J’ai fait ma première pizza à 13 ans et demi », se souvient-il.
Lorsque Vito « a voulu se développer » quelques années plus tard, le restaurant est devenu « Nicolo et Franco ».

Le noyau dur des Morreale c’est cinq pizzerias

Les 80 places (hors terrasse d’été) sont particulièrement prisées, avec un bouche-à-oreille actif. L’adresse, qui fonctionne avec sept personnes à temps plein, séduit par son authenticité et attire aussi des personnalités. Nicolo e Franco, c’est une centaine de pizzas par jour selon Franco, qui ne dévoile pas le chiffre d’affaires. 80 % des ventes du restaurant sont constituées par la pizza. « La réussite d’une pizza, c’est de la passion, poursuit-il. Dans la famille, on est fait pour ça […]. Si c’était à refaire, j’en referais dix (des restaurants). »
Au-delà du sens du travail, règne ici un esprit de famille : une vraie force. Antonio, le papa de 84 ans, n’est jamais loin : « Il surveille, vient voir si les clients ont le sourire. » Antonina, la mamma, est là aussi, sans compter Patricia, l’épouse de Franco. Et si le restaurant de la rue Franklin apparaît comme une vitrine historique, il est loin d’être la seule adresse de la famille Morreale. Vito, le troisième frère, rayonne à Lyon 6e avec la Casa Morreale, tandis que la fille de Vito a ouvert la Casa Paola Morreale, aux Brotteaux.

Anthony et Marco poursuivent la saga à Tassin

Les fils de Nicolo, Anthony et Fabio, ne sont pas en reste avec la Scala Siciliana (Lyon 3e). Et ceux de Franco, Anthony et Marco, sont dans les starting-blocks avec l’ouverture imminente de leur adresse à Tassin, où ils entendent apporter leur style sans perdre de vue le produit et les valeurs familiales. Une famille Morreale qui rayonne de façon plus vaste encore dans l’univers de la pizza avec la présence de cousins, qui ont essaimé à leur tour. Plus qu’une success-story, « una storia » inscrite «dans les gènes».

Valérie BRUNO

Les frères Nicolo et Franco Morreale (à droite) avec une partie de la famille (Antonio, leur père, assis au centre) : la réussite de leur aventure réunit plusieurs ingrédients, à commencer par le travail et l’entraide en famille. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Les frères Nicolo et Franco Morreale (à droite) avec une partie de la famille (Antonio, leur père, assis au centre) : la réussite de leur aventure réunit plusieurs ingrédients, à commencer par le travail et l’entraide en famille. Photo Progrès/Valérie BRUNO

Franco et Nicolo Morreale. Photo archives Progrès/Céline BALLY

Franco et Nicolo Morreale. Photo archives Progrès/Céline BALLY

Antonio Franzese, directeur de Pizza Pino à Lyon-Bellecour, avec la quatre millionième pizza servie dans l’établissement l’an dernier. Photo archives Progrès/Michel NIELLY

Antonio Franzese, directeur de Pizza Pino à Lyon-Bellecour, avec la quatre millionième pizza servie dans l’établissement l’an dernier. Photo archives Progrès/Michel NIELLY

Pizza Pino peut écouler jusqu’à 15 000 pizzas par mois

Pizza Pino, rue du Président Edouard-Herriot, dans le 2e arrondissement de Lyon. Photo archives Progrès / Marie-Christine PARRA

Pizza Pino, rue du Président Edouard-Herriot, dans le 2e arrondissement de Lyon. Photo archives Progrès / Marie-Christine PARRA

Le restaurant de la place Bellecour est la seule adresse lyonnaise de Pizza Pino, qui compte sept entités en France. C’est aussi l’une des locomotives de l’entreprise, portée par un emplacement hors pair, mais pas seulement, selon le directeur, Antonio Franzese. Le Napolitain d’origine, âgé de 44 ans, qui est aussi responsable des achats du groupe, met en avant la philosophie d’un « groupe familial, qui essaie de placer le curseur au bon endroit dans le rapport qualité-prix ».
L’ancien étudiant de la Sorbonne, qui se destinait à une carrière de traducteur-interprète et qui a finalement construit sa carrière chez Pino en passant par tous les postes, évoque également une restauration italienne qui a globalement le vent en poupe, « du fait-maison », le sens de l’accueil et du service propres à l’enseigne.

Ouvert de 5 h 30 à 3 h 30

À Lyon depuis 1992, Pizza Pino (chiffre d’affaires non communiqué) s’appuie sur une équipe de 60 personnes, dont 6 entièrement sur la pizza. « 80 % du personnel compte plus de dix ans d’ancienneté », poursuit le directeur, qui livre le chiffre de 700 repas par jour servis en moyenne dans un établissement fonctionnant avec une grosse amplitude horaire : de 5 h 30 à 3 h 30. Autant dire une mécanique bien huilée.
La pizza a ici trouvé son rythme de croisière : il s’en écoule entre 10.000 et 15.000 par mois, selon les périodes (dont 10 % à emporter, que les clients viennent chercher).
Des volumes plutôt constants avec une pizza « à mi-chemin entre la romaine, toute fine, et la napolitaine » et ses bords levés. Une version classique « qui plaît au plus grand nombre », d’après Antonio Franzese, qui mise à la fois sur une clientèle constituée de familles et de touristes de passage.

Valérie BRUNO

Ceux qui cartonnent avec les pizzas

Avec des millions de cartons de pizza à leur actif, des volumes de sauces tomate impressionnants, de la mozzarella qui pourrait tous nous faire rugir de plaisir, il est des entreprises de la métropole lyonnaise qui font de l’or grâce aux pizzas. Idem pour ces pizzaïolos stars qui, aujourd’hui, suscitent les vocations et transmettent leur savoir-faire.

Photo d'illustration Progrès/Richard MOUILLAUD

Photo d'illustration Progrès/Richard MOUILLAUD

Firplast exploite le filon
des boîtes à pizza

Pour certains, c’est le produit le plus cher de la pizza en dehors des ingrédients alimentaires. Avec une TVA à 20 % contre 5,5 % pour les ingrédients, la boîte représente un coût important pour les pizzas à bas prix. Si bien que les importations – en provenance de Chine, d’Egypte ou encore de Turquie – ont supplanté depuis longtemps la production française. Un marché de la boîte à pizza dans lequel évolue Firplast, le spécialiste de l’emballage alimentaire et de la vaisselle jetable à destination des métiers de bouche (restaurants, traiteurs…).

Ils écouleraient plusieurs millions de boîtes à pizza

Créée en 1983 par Guy Merran, un ancien professeur d’économie, l’entreprise familiale s’est développée au fil des années et des tendances pour devenir un poids lourd du secteur. Ses chiffres témoignent de son succès : 30 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019 ; 10 % de ventes à l’export ; 48 salariés ; 10 000 m² de surface de stockage ; deux antennes à Marseille et Montpellier. Une réussite qui repose en partie sur la boîte à pizza.
Car si le contenant en carton ne représente qu’une vingtaine de références dans le catalogue de 4 500 produits, son approvisionnement se fait par semi-remorques entiers en provenance du voisin transalpin. « Nous travaillons depuis de nombreuses années avec un fabricant du nord de l’Italie », déclare Michael Merran, le directeur général de Firplast. Un dirigeant qui préfère ne pas divulguer les volumes écoulés par mesure de confidentialité envers la concurrence. Mais qu’on peut estimer à plusieurs millions d’unités par an.

« Elle est composée à 80 % de carton recyclé et 20 % de pâte pure. »
Michael Merran, directeur général de Firplast

Côté technique, le fils du fondateur se révèle plus prolixe avec sa boîte à pizza en kraft brun, lancée il y a un an. « Elle est composée à 80 % de carton recyclé et 20 % de pâte pure. Cette partie en fibres vierges est essentielle car elle garantit le contact alimentaire », explique le patron dont 10 % des clients optent pour des boîtes personnalisées auprès de Sagem Networks, l’entité conception et communication.
Alors que la pizza est le plat incontournable de la livraison de repas, l’avènement des plateformes spécialisées (Uber Eats, Deliveroo…) a-t-il dopé les ventes de boîtes en carton ? Non, estime Michael Merran qui note une croissance linéaire.
« Les livreurs de pizza ont toujours existé, de même que les camions à pizza, ancêtres des “food-trucks” », indique ce témoin privilégié des tendances de consommation. « Comme les habitudes de nos clients changent, certains produits disparaissent, d’autres explosent. »
La boîte à pizza, elle, ne plie jamais.

D. C.

Michael Merran, directeur général de Firplast. Photo Progrès/Daniel COHEN

Michael Merran, directeur général de Firplast. Photo Progrès/Daniel COHEN

Michael Merran, directeur général de Firplast, spécialiste de l’emballage alimentaire et de la vaisselle jetable à destination des métiers de bouche (restaurants, traiteurs…). Photo Progrès/Daniel COHEN

Michael Merran, directeur général de Firplast, spécialiste de l’emballage alimentaire et de la vaisselle jetable à destination des métiers de bouche (restaurants, traiteurs…). Photo Progrès/Daniel COHEN

Laurent Ducreux, cogérant de la société Ducreux. Photo Progrès/Daniel COHEN

Laurent Ducreux, cogérant de la société Ducreux. Photo Progrès/Daniel COHEN

Ducreux se concentre
sur la sauce tomate

C’est la base de la pizza : la sauce tomate. Chez le grossiste alimentaire Ducreux (Sainte-Consorce), c’est surtout le produit phare de l’univers de la pizza avec les fromages. Rien qu’en 2019, la société a écoulé près de 700 tonnes de tomates pelées concassées. « C’est la sauce que nos clients agrémentent et façonnent à leurs goûts, la matière première de base des pizzerias. Les clients de la restauration rapide optent, eux, pour la sauce aromatisée prête à être étalée, dont les ventes s’élèvent à 450 tonnes », explique Laurent Ducreux, cogérant de l’entreprise éponyme aux côtés de son frère Stéphane.

Un nouveau site prévu à Saint-Laurent-d’Agny

Un groupe de distribution en gros dont la discrétion tranche avec les résultats : 53 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé ; 190 employés ; 5 sites. Les seuls produits pour la pizza pèsent 10 % de l’activité de l’entité historique Ducreux (CA 2019 : 42 millions d’euros ; + 9 %) et comptent 800 clients dans le Rhône. Un marché toujours en hausse qui pousse les frères à voir plus grand avec la construction d’un site logistique de 12 000 m² à Saint-Laurent-d’Agny.

D. C.

Distram a écoulé 78 tonnes
de farine italienne l’an dernier

De l’eau, de la farine, du sel et de la levure. Rien de plus. Si le tour de main permet de faire une bonne pâte, l’élément essentiel demeure la farine.
Le spécialiste de la restauration et du snacking Distram (chiffre d’affaires 2019 : 6 millions d’euros ; 10 personnes à Saint-Priest), illustre la montée en gamme de la pizza à travers un sourcing de plus en plus poussé.
« Pour obtenir une pâte aérée et craquante, nous proposons depuis quatre ans une farine italienne », indique Rémi Vittet, le directeur général de Distram.
Un produit dont les ventes ne cessent de progresser pour atteindre 78 tonnes, en hausse de 25 %. Les restaurateurs pressés opteront, eux, pour le pâton à pizza, une boule de pâte surgelée prête à l’emploi.

« Nous pouvons accompagner
un client de A à Z dans l’ouverture
d’une pizzeria »
Rémi Vittet, directeur général de Distram

Entre les ingrédients, les emballages et le matériel dédié, Distram réalise 30 % de son CA dans l’univers de la pizza avec « 370 clients réguliers dans l’Hexagone », précise le diplôme de l’école hôtelière.
Grossiste alimentaire pour la restauration, les chaînes et les grandes et moyennes surfaces, Distram est également spécialisée en création de concepts. « Nous pouvons accompagner un client de A à Z dans l’ouverture d’une pizzeria en lui fournissant le matériel et les denrées alimentaires, ainsi que les conseils pour se développer. » Une solution complète pensée par Guy Merran, fondateur de la société en 1993.

D. C.

Rémi Vittet, directeur général de Distram, le spécialiste de la restauration et du snacking. Photo Progrès/Daniel COHEN

Rémi Vittet, directeur général de Distram, le spécialiste de la restauration et du snacking. Photo Progrès/Daniel COHEN

Éric Traeger, patron de La Mozzarella. Photo Progrès/Daniel COHEN

Éric Traeger, patron de La Mozzarella. Photo Progrès/Daniel COHEN

Avec La Mozzarella,
Éric Traeger tisse sa réussite dans le fromage italien

Si la margherita demeure la reine des pizzas, elle le doit au filant de son fromage. Le fromage en question, c’est la mozzarella. De la classique fleur de lait à la très goûteuse di bufala, Eric Traeger, le patron de La Mozzarella (Montagny), un grossiste alimentaire, en propose une centaine de références. En boule, en cossette, râpée, tranchée, tressée, la mozzarella est vendue sous toutes les formes. Stockée dans les vastes chambres réfrigérées du site logistique de Montagny (4 000 m²), elle est sélectionnée selon les critères maison.

Il fournit 2 400 restaurateurs

« On n’impose pas de produits aux restaurateurs. On répond à leurs besoins avec des ingrédients qui apportent une valeur ajoutée gustative et subliment leur talent », explique le PDG de La Mozzarella, qui fournit plus de 2 400 clients, restaurateurs pour la plupart.
Outre le célèbre fromage, qualifié d’or blanc, l’entreprise propose tous les composants alimentaires (farines, huiles, sauces tomate…) pour réaliser une pizza. Lesquels généreraient 40 % des ventes. Grâce à son catalogue de 3 000 références, la société, qui emploie 27 salariés, a réalisé l’an passé un chiffre d’affaires de 9,5 millions d’euros, en hausse de 5 %. Si la mozzarella provient aujourd’hui à 90 % d’Italie, elle était dans le passé produite à… Montagny.
« Lorsque j’ai repris l’entreprise en 2005, elle fabriquait également de la mozzarella et de la ricotta. Une offre qualitative que j’ai abandonnée en 2013 afin de me concentrer sur l’activité négoce », se souvient le dirigeant. Lequel aime à dispenser son savoir en matière de mozzarella. « C’est l’ingrédient le plus cher. Il faut 10 litres de lait de vache pour obtenir 1 kg de mozzarella fior di latte. Pour une pizza de 33 cm, comptez 70 à 100 grammes. 70 grammes comme à Naples contre 100 grammes en France. Au-delà, c’est une quiche ! », conclut avec malice Éric Traeger.

Daniel COHEN

Jonathan Claessen forme
en Beaujolais

C’est à Fleurie que Jonathan Claessen a posé ses valises avec son épouse. Rien ne destinait cet originaire de la région marseillaise à tracer sa route dans le Beaujolais, si ce n’est les hasards de la vie. Rien ou presque dans sa formation professionnelle ne l’orientait vers l’ouverture d’une école de pizza, si ce n’est une passion qui transparaît dans son parcours : « Je suis dans la pizza depuis l’âge de 15 ans. J’ai commencé par des jobs d’été, j’ai appris la pizza et d’autres choses dans les restaurants italiens mais j’ai continué des études de chimie », se souvient-il.

Un centre de formation pizzaïolo du Beaujolais
en 2016

À la chimie déclinée en laboratoire, il finit par préférer la restauration. Au point de se perfectionner à la pizza en Italie, à Caorle en Vénétie.
C’est en 2014 qu’il ouvre sa pizzeria à Fleurie et le centre de formation pizzaïolo du Beaujolais (CFPB) en 2016. Si les cours sont déclinés dans les locaux de la pizzeria, les deux entités sont distinctes. Sur un mois, les cours correspondent en moyenne à une semaine d’activité, avec deux volets majeurs : la formation et l’accompagnement pour l’installation d’un restaurant (gestion intégrale) : « Il y a beaucoup de reconversions, des gens qui sont au chômage, veulent créer leur entreprise, se mettre à leur compte », précise le dirigeant de 34 ans, à propos de formations pouvant être, selon les cas, financées par Pôle emploi. « 75 % des élèves sont en moyenne des hommes.»

« Sur un an, j’ai en moyenne trois élèves par mois formés à la pizza
et une dizaine d’ouvertures
de restaurants ou de camions pizza. »
Jonathan Claessen

Pour l’école, la tendance du chiffre d’affaires (non livré) est à la hausse. « Sur un an, j’ai en moyenne trois élèves par mois formés à la pizza et une dizaine d’ouvertures de restaurants ou de camions pizza. »
Dans son style, Jonathan Claessen est « dans un travail 100 % manuel, avec le moins de machines possible. Ce n’est pas forcément plus lent, il y a une meilleure qualité […]. Les élèves ressortent avec une méthode de travail. Pour ma part, j’aime les semaines où je vais suivre l’ouverture d’un nouveau restaurant. C’est un moment particulier, un aboutissement. »

Valérie BRUNO

Dans le cadre des formations qu’il dispense, Jonathan Claessen voit, chaque année, naître une dizaine d’entreprises. Photo Progrès/DR

Dans le cadre des formations qu’il dispense, Jonathan Claessen voit, chaque année, naître une dizaine d’entreprises. Photo Progrès/DR

Jordan Tomas (premier à gauche), a accumulé les coupes pour le plus grand plaisir de sa femme et de son équipe. Son restaurant, la pizzeria Mamamia, à Gerland, a fermé ses portes mi-janvier, à la suite d'une expropriation par la Métropole de Lyon. Photo Progrès/Stéphanie FERRAND

Jordan Tomas (premier à gauche), a accumulé les coupes pour le plus grand plaisir de sa femme et de son équipe. Son restaurant, la pizzeria Mamamia, à Gerland, a fermé ses portes mi-janvier, à la suite d'une expropriation par la Métropole de Lyon. Photo Progrès/Stéphanie FERRAND

La pizzeria de Jordan Thomas, Pizza Mamamia, a été désignée meilleure de France par Tripadvisor en 2018. Photo archives Progrès/Pierre AUGROS

La pizzeria de Jordan Thomas, Pizza Mamamia, a été désignée meilleure de France par Tripadvisor en 2018. Photo archives Progrès/Pierre AUGROS

Le champion de France
Jordan Tomas lance
80 pizzaïolos chaque année

À la tête de Mamamia Scuola, Jordan Tomas est aussi le patron de Pizza Mamamia. Photo archives Progrès/A. VIEIRA

À la tête de Mamamia Scuola, Jordan Tomas est aussi le patron de Pizza Mamamia. Photo archives Progrès/A. VIEIRA

Son savoir-faire dans le monde de la pizza n’est plus à prouver. Jordan Tomas, entre autres champion de France et vice-champion du monde de la pizza in teglia, a choisi de capitaliser dès 2014 sur la formation en ouvrant son institut de pizza, la Mamamia Scuola, rue Ravier à Lyon 7e. Le patron de 38 ans, dont la pizzeria Pizza Mamamia de Gerland a dû fermer peu après la mi-janvier à la suite d’une expropriation par la Métropole – elle devrait prochainement intégrer de nouveaux murs – dans le cadre d’un projet de rénovation urbaine, a trouvé au travers de cet établissement plus qu’un autre levier de développement, un moyen de transmettre son approche du métier.

« Nous avons des groupes qui ont plein d’envie, de projets […].
C’est un moteur. »
Jordan Thomas

« Nous avons des groupes qui ont plein d’envie, de projets […]. C’est un moteur », souligne-t-il.
Des élèves, la Mamamia, Scuola en accueille 80 en moyenne sur une année. « Des reconversions à 95 % », relève Jordan Tomas, qui reçoit – avec un autre formateur – six à huit élèves par session en moyenne (le rythme est d’une session par mois, de deux semaines, les élèves pouvant s’inscrire pour une ou deux semaines). Existe aussi une formation spéciale « championnats ». La formation débouche à 60 % sur une création d’activité (restaurant, camion pizza). Au sein de l’école (100 000 euros de CA), 40 % des élèves viennent de la région, 40 % du reste de la France et 20 % de l’étranger (Luxembourg, Espagne, Dubaï…).

L’école déménage en mars

Un succès qui doit beaucoup à la visibilité de Pizza Mamamia, désignée meilleure pizzeria de France en 2018 par Tripadvisor, au bouche-à-oreille, mais aussi et surtout, selon Jordan Tomas, au travail. L’école, elle, va déménager et investir des locaux plus grands à la mi-mars, rue de Bonald (Lyon 7e). Le dirigeant, qui appuie beaucoup son enseignement sur « la rigueur en règle générale », devrait aussi poursuivre son développement en franchise, entamé à Limonest, pour la partie pizzeria.

Valérie BRUNO